Contre toute attente, et malgré une bonne volonté qui ne faiblit pas et qui doit être mise en avant, nous sommes au regret de vous informer qu’il n’y aura pas de newsletter cette semaine.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Nous accueillons cette semaine : Chantal, Rachelle, Laurence, Bénédicte, Françoise, Sophie, Margareth, Clémence, Filipa et Gati.
Alors, non, Nathalie ne va pas invoquer le rythme effréné du mois de juillet, les fêtes de Bayonne ou la préparation des valises. Elle ne va pas non plus prétendre qu’elle préfère se dorer la pilule sur la plage parce qu’il serait difficile de la croire (se dorer la pilule ? En plein mois d’octobre, vous n’y pensez pas, j’espère), ni les dîners chez les amis qui, en vérité, n’empêchent rien du tout. Par contre, comme elle corrige un de ses manuscrits, vous imaginez bien qu’elle a autre chose à faire.
Lundi, elle a bien tenté quelque chose, une bafouille sur la lecture et ce toc qui la reprend chaque été : lire tous les livres d’un écrivain. Souvenez-vous, l’année dernière c’était Rosamund Pilcher, celle d’avant Ellis Peter, cette année c’est Lucinda Riley. Onze romans en un mois et demi. Le problème c’est qu’à ce rythme, Nathalie risque d’attraper une cystite (les personnages boivent du thé sans arrêt dès cinq ans) ou une cirrhose (ils tournent au sherry et au Brandy dès onze heures du matin). Mais en vérité, j’adore Lucinda Riley. J’ai commencé par la saga des sept sœurs grâce à ma dealeuse préférée (ma maman) et je n’ai pas arrêté.
Mardi : elle était sur la plage (ouais, c’est pas partout octobre), quand elle a rencontré Diane, environ sept ans si l’on en croyait sa dentition. La petite fille s’est approché avec ses lunettes de plongée sur le front. Diane a commencé à lui parler de son chien, un cocker qui fêtait son anniversaire avec ses amis (?), aimait tuer (??) et aller à l’école (???) Nathalie a gentiment hoché la tête pendant que la petite fille lui racontait toutes les aventures d’Oscar le cocker tueur, jusqu’à ce le père de Diane vienne la récupérer (ouf). Nathalie l’a accueilli en disant “je sais tout sur votre cocker tueur”. Il l’a regardé un instant, se demandant si sa fille avait dégoté la seule folle de la plage, sans doute. “Oh, elle vous a raconté les aventures de Boule et Bill…” Nathalie a sans doute rencontré une future écrivaine de génie.
Mercredi : fallait pas pousser Amatxi dans les orties, Nathalie n’avait aucune envie de se retrouver nez à nez avec Diane. Elle a changé de plage. Batifolant dans la Méditerranée avec son mari, elle a vu une petite fille (une autre) se diriger vers elle. “Pourquoi elles viennent toujours vers moi ?” s’est-elle lamenté. Cette fois-ci c’était une histoire de méduse énoooorme rose et bleue qui flottait entre deux eaux à quelques centimètres. La petite fille lui a dit qu’il était inutile de se faire pipi dessus (merci) mais que ça faisait quand même très mal.
Jeudi : c’était crevant de chercher une idée. Bonne en plus. Les cigales n’en finissaient pas de chanter alors elle a cherché comment s’appelait le chant de la cigale. Nathalie n’a jamais été très douée en sciences naturelles. C’est là qu’elle a appris que ça s’appelait la cymbalisation, un son très puissant que le mâle cigale fait en faisant vibrer son abdomen, le ventre pratiquement vide pour mieux servir de caisse de résonance. Cette image l’a un peu écoeurée. Pouvait-on tenir une newsletter entière là-dessus ? Non.
Et puis vendredi a fini par arriver (ce qu’il fait toujours et la plupart du temps pour la plus grande joie de tout le monde) et elle s’est dit qu’elle allait vous donner la recette du repos. Hein, pourquoi pas ?
Pour cela il vous faut une chaise longue (pour elle c’est une chilienne, mais un transat ou même une serviette posée au sol peut convenir), du silence (éloignez donc les enfants inconnus, qui sont toujours plus bruyants que vos propres enfants), du soleil, éventuellement ajoutez deux ou trois mâles cigales, un verre de vin blanc (pour elle c’est de la sangria) et allongez-vous. Voilà, vous y êtes.
La rédaction espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur et que vous serez heureux de savoir qu’il faudra revenir en deuxième semaine pour reprendre le cours normal de cette newsletter…
Si elle a trouvé un sujet qui lui plait… Rien n’est moins sûr…
Allez, sans rancune,
Elle vous embrasse,
La rédaction conjointe de From Baiona with Love
Je n'avais pas cette newsletter !
Incroyable mais vrai, je ne sais pas par où elle est passée 🤔
Une de tes meilleures nexsletters!