Pour sa dernière newsletter avant les vacances, mon amie Valérie Van Oost m’a demandé quelle lecture je pouvais conseiller pour l’été. Vous me voyez venir ? Oui, c’est exactement ça, je vais vous la coller ici dans sa version intégrale. Ce n’est pas que je suis à cours d’idées, non, pas du tout, c’est juste que … j’ai peut-être eu un peu la flemme.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Nous accueillons aujourd’hui parmi les abonnés à la newsletter : Angeline, Chris, Toni, Hélène et Magali.
Chaque été, je suis saisie d’une espèce de toc. Une maniaquerie. Je ne fais rien pour la nourrir et je ne sais pas pour quelle raison elle s’installe : je lis tous les romans d’un auteur. Le plus souvent il est anglo-saxon. La plupart du temps, il s’agit d’une écrivaine, ainsi, l’été, je flirte avec la littérature populaire ascendant romance. L’année dernière c’était Rosamund Pilcher, un peu avant Ellis Peter, Maeve Binchy ou Anne Perry, Agatha Christie ou Harlan Coben. Cette année c’est Lucinda Riley.
Bien sûr, comme tout le monde j’imagine, j’ai vu passer l’hiver dernier des articles et des posts sur les réseaux sociaux au sujet sa Saga des Sept sœurs, mais, en général, je me méfie des avis des autres, surtout quand ils sont dithyrambiques : le trop (de lecteurs, de fans, de romance, de clichés, de jolies phrases) me fait fuir. J’ai pensé que ça serait mièvre à souhait, j’ai donc passé mon chemin. Au tout début de l’été, je suis allée chez ma mère et j’ai vu le premier tome des Sept sœurs, Maia, sur la table basse, là où enfant je déchiffrais le Télé 7 jours pour apprendre à lire. Je me suis étonnée de ce choix. Elle l’avait tellement aimé, m’a-t-elle dit, qu’elle venait d’acheter le deuxième et m’a proposé de me prêter Maia. Je partais en voyage, c’était parfait. L’été, c’est le bon moment me semble-t-il pour s’évader. Il y a quelque chose dans le temps qui s’étire et la langueur qui s’installe propre au romanesque.
Bref. J’ai aimé.
D’abord parce que c’est une histoire d’adoption et qu’en tant que maman adoptive j’aime ce prétexte au roman. Il s’agit de l’histoire de six filles adoptées par un milliardaire vivant au bord du lac Léman. À sa mort, leur père leur laisse des indices pour retrouver leur origine et aller sur les traces de leur passé. La saga se termine par l’histoire du père, Pa Salt, et donne toutes les explications du pourquoi de ces adoptions. Oui, je vous vois venir, il y a 8 tomes sacrément épais (parce qu’il y a aussi l’histoire de la septième soeurs, celle qui a disparu). Mais Lucinda Riley sait y faire. Elle sait raconter des histoires et embarque le lecteur en voyage. Chaque tome se déroule dans un pays différent avec des notes historiques qui démontrent un travail extrêmement fouillé et une ambiance très bien rendue. Ça se lit très facilement (je lis vite en général, mais je pense avoir battu tous mes records cette année avec Lucinda Riley). Mon tome préféré est celui de La sœur à la perle.
`La saga terminée, j’ai enchaîné avec quatre autres romans de cette écrivaine et je n’ai pas boudé mon plaisir. C’est un peu comme les séries de l’été qui passaient à la télévision dans les années 80/90 (vous vous en sou!venez ?) et qu’on regardait en mangeant des esquimaux. Il y a tout de même un inconvénient à ces lectures : je crains d’attraper une cystite (ils boivent du thé à longueur de journée) ou d’avoir la gueule de bois (ils s’abreuvent de Sherry ou de Brandy dès dix heures du matin).
Dans un autre registre, j’ai aussi lu La chair est triste hélas de Ovidie. Par intermittence. Petit à petit. À coups de quatre ou cinq pages chaque fois. C’est un texte percutant et rageur, d’une honnêteté et une franchise sans filtre où j’ai retrouvé quelques-uns de mes propres combats : pourquoi porter des escarpins qui te flanquent des ampoules ou des tangas qui rentrent dans la raie de tes fesses ? Au fil de l’écriture on comprend que la rage s’apaise, qu’un travail est en cours et j’espère réellement qu’elle a trouvé un peu de paix parce que j’ai été extrêmement touchée et triste de constater qu’aucun des hommes qu’elle avait côtoyé au cours de sa vie n’avait été autre chose qu’une caricature du masculiniste égoïste. Ce n’est pas mon cas. Peut-être parce que je n’ai jamais accepté de porter de strings et de stilettos ?
Bonnes vacances et bonnes lectures.
Nathalie
Ce que lisent les copines
Caroline : Je suis en train de terminer Sauvage de Julia Kerninon !
ChiFou : Je ne lis plus, je m’endors en regardant les replays des JO
Isabelle : La quarantaine de Peter May . Un polar noir comme je les aime.
Amal : Je commence L’invention de la solitude de Paul Auster… et après j’ai prévu de lire : une amitié Sylvia Avalone.
Victoria : Je finis L'océan qui nous lit. Totalement adapté aux vacances.
Cécilia : Si vieillesse pouvait de Doris Lessing
Géraldine : Je viens de terminer L'hôtel des oiseaux de Joyce Maynard, un peu longuet ! Je vais passer à un polar de Pulixi.
Inès : Le journal d’un génie de Salvador Dali.
Ariane : Ton prochain roman (et j’adore !)
Laura : Bonjour, je suis en train de lire Rendez-vous à Héyo… j’adooore ! Vivement la suite ! Y aura une suite, hein ? (oui ;)
Tanh : La peau de chagrin de Balzac 😖
Ma mère a adoré les 7 sœurs mais comme je n’aime pas trop les sagas je n’arrive pas à me lancer !
Lucinda Riley bien sûr ! Par contre je n'ai pas accroché pour La sœur à la perle. J'ai arrêté au chapitre 10. Je crois avoir vu un film qui retraçait la même quête donc j'en suis à La sœur du soleil !
Bonne lecture