Chère lectrice, cher lecteur,
Hier, alors que j’expliquais à Ariane que je n’avais pas encore commencé la newsletter, elle m’a dit, dans un sourire : “alors, tu vas commencer par leur dire que tu ne sais pas quoi leur dire, et ensuite, tu vas digresser, parler de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, de ceci ou de cela…”
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Nous accueillons aujourd’hui parmi les abonnés à la newsletter : Magalie, Leslie, Cécilia, Amélia, et ZinZin (😂).
Dans la vie réelle, je ne suis pas quelqu’un de bavard. Si on devait me ranger dans une boîte, ce serait celle des taiseux parce que je suis plutôt du genre à écouter les autres. Non pas que je sois particulièrement attentive, ou attentionnée ou bienveillante ou empathique ou quelque chose du genre (vous avez compris l’idée) (notez que je pourrais le faire croire, hein, mais je tiens à être totalement honnête) : mes oreilles et mon cerveau n’en font souvent qu’à leur tête. Ils vivent leur vie en totale autonomie, passant le plus souvent à côté d’une information capitale qui m’aurait été utile le 25 janvier 2028, mais que, bien sûr je n’aurais pas entendue.
Si je n’aime pas particulièrement parler, je suis aussi tout à fait capable de fabriquer de magnifiques morceaux de silence, tantôt denses et profonds, tantôt légers et volatiles. J’aime voir comment les gens réagissent avec lui. Comment ils se débattent. Vont-ils le combler ? Avec quoi ? Des mots, des bruits de bouche, des grattements de gorge ? Je laisse les pauses s’allonger. Il y a dans le silence une forme d’intimité qui me plait, mais que tout le monde n’est pas en mesure d’accepter (non, non, je n’ai pas pris option psycho au bac) et que je tente de recréer dans mes romans.
En vérité, si je ne parle pas beaucoup, c’est surtout par flemme. L’interaction sociale, savoir rebondir et trouver des réponses intéressantes sur des sujets que je ne maitrise pas, ou avec des gens qui ne m’intéressent pas, oser donner mon avis (qui n’est valable que pour moi), je trouve ça extrêmement fatigant. Bien sûr, si vous me branchez sur la littérature et les écrivains qui cartonnent en ce moment (M’Bappé, François Hollande ou Lizarrazu par exemple) (des vrais écrivains en somme) vous trouverez que je ne suis pas taiseuse du tout, mais avouez que ce sont des sujets assez rares dans une discussion normale (avec des gens normaux, quoi). Sans compter sur tous les muscles qui se mettent en mouvement simultanément quand on parle : ceux du visage, (moi, par exemple, j’ai les muscles du nez très développés et quand je parle et que je m’emporte mon nez s’épate - je déteste ça) mais aussi le plexus solaire ou les muscles des bras qui permettent aux mains de s’agiter. Vous voyez ? C’est éreintant.
Mon véritable problème c’est le dosage. Il m’arrive de beaucoup, beaucoup parler et ensuite de m’en vouloir et me morfondre parce que j’en ai trop dit. Sur moi, essentiellement. Ce qui est assez étrange parce que je suis capable de déblatérer sur moi, ma vie mon oeuvre dans une newsletter ou pendant les 200 pages dans un roman sans aucune difficulté. Mais, il faut croire qu’à l’écrit, c’est totalement différent.
Bref, j’ignore si cette newsletter a un quelconque intérêt, mais elle a l’avantage d’exister et d’avoir été écrite en un one shot. J’aime bien ça finalement. C’est très loin des très léchées newsletter de mon amie Valérie, ou de celles plus journalistiques de Géraldine Dormoy, mais c’est moi : du en vrac et pas dans l’ordre. Un gros foutoir, sans ligne éditoriale.
Pour combler un peu le vide, voici quelques informations de la plus haute importance.
Dimanche 13 octobre, je participe au salon du livre de Saint Pée sur Nivelle. Je ne présenterai que Rendez-vous à Héyo, parce que La Maison sur la place n’est pas prêt. Au moins, on aura le temps de discuter ! Je pourrai vous parler de cette “suite” d’Héyo, mais aussi de celui qui sortira en mars 2025 Un tango pour Doro. On pourra parler adaptations de romans en film ou en série (oui, oui, oui, les nouvelles sont bonnes et je croise les doigts)
J’ai fait faire des marque pages pour mon prochain roman, histoire d’avoir quelque chose de nouveau à vous donner si vous venez me voir à Saint Pée et vous faire patienter jusqu’à la sortie du livre. L’idée était que, mises bout à bout, les couvertures et les marque pages forment le village (OK , j’ai une marge de progression en calage, mais ça va venir)
Ce matin, j’ai appris que Michel Blanc était mort. Mais, non ! est la première chose que j’ai dite. Tout haut. Assise à mon bureau. Je suis donc en deuil car, ado, quand mes copines fantasmaient sur Tom Cruise, moi je kiffais Michel Blanc. On a les sex symbol qu’on peut. Avec Michel Blanc c’est un pan de mon adolescence qui s’enfuit. Là où certains ne se souviendront de Jean-Paul Dusse ou de Le père Noël est une ordure, je préfère Marche à l’ombre (le film avec lequel mon adoration pour New-York a débuté), Tenue de soirée, L’exercice de l’état, Marie-Line et son juge et peut-être mon préféré “Je vous trouve très beau” de Isabelle Mergault. Souvent on me demandait ce que je lui trouvais. Outre qu’il me faisait rire, que je connais encore certaines de ses répliques, j’aimais sa naïveté, son air grincheux qui cachait toujours des personnages au grand coeur, et son humour grinçant.
Si ça vous dit, vous pouvez me dire en commentaires qui était votre sex symbol quand vous aviez 16 ans, ou si vous êtes du genre bavarde ou plutôt #teamsilencieuse.
Je vous embrasse,
Nathalie
PS : je ne suis pas peu fière d’avoir réussi à vous concocter une nouvelle newsletter cette semaine. Je pense que vous pouvez applaudir 😊
Mise à jour : Comme tous les vendredis depuis quatre ans, Valérie et moi nous sommes appelées pour échanger sur nos avancées littéraires … je doute qu’elle me classe dans la case des silencieux… 🥸
Mon crush de mes 16 ans Gérard Philippe , y en a quand même qquns ou qqunes qui connaissent ? ou alors je suis un vrai dinosaure et puis Marlon Brando, jeune il était très beau.
Michel Blanc était un acteur génial dans tous ses rôles, il va me manquer
Toujours un plaisir de te lire quelle que soit la forme et le fond de la newsletter...
J'aimais beaucoup Michel Blanc, dans tous ses registres. Un acteur touchant et de grand talent. Tristesse.
Moi je craquais pour les beaux yeux de Bernard Giraudeau😉