De l'intérêt de prendre des verres avec les copines
Même quand elles ont l'âge d'être tes filles.
Alors, vais-je vous parler des bonnes nouvelles qui se profilent à l’horizon ?
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”.
Non, et cela par pure superstition, alors que je passe sans vergogne sous les échelles, que j’ai un penchant certain pour les chats noirs et que je secoue mon parapluie ouvert dans l’entrée. Non, je n’en parlerai pas, parce rien n’est encore signé. Je n’en parlerai pas, même si j’imagine mal comment les choses pourraient se retourner contre moi. mais parce que je suis la reine des effets paradoxaux et des doubles effets kiss cool, permettez-moi de garder ces informations secrètes encore quelques semaines
Oui, je sais ce que vous allez me dire : “tu es allée le fêter avec tes copines, tu pourrais bien le faire avec nous aussi.” Notez que ce n’est pas l’envie qui me manque, mais je préfère camper sur ma position : wait and see.
Mais puisque vous me parlez de copines (si, vous m’en avez parlé), j’aimerais bien vous raconter comment un moment passé entre copines à boire un verre (de la bière en vérité mais avouez que “boire un verre”, ça fait plus chic que “boire une bière”) est hautement important dans une démarche créative, mais je pense, dans une démarche de n’importe quelle nature d’ailleurs. (Arthur, si tu lis cette newsletter, ne va pas dire à tes parents que je t’encourage à boire un verre avec tes potes !)
Après avoir parlé de nos manuscrits respectifs et avoir tiré quelques fils pour poursuivre l’écriture, Céline nous a posé une question : “de quelle écrivain aimeriez-vous avoir la réussite ?” Je me suis concentrée. J’ai plissé les yeux et j’ai cherché. J’ai balayé les premiers noms (les plus connus) qui me venaient à l’esprit. Quelle question difficile ! Comment y répondre de façon tout à fait honnête ? Est-ce que j’ai le droit de dire que je voudrais avoir une réussite comparable à celle de Virginie Grimaldi ? De Guillaume Musso ? de J.K Rolling ?
Il parait que la comparaison est une tendance humaine très fréquente. Combien de fois disons-nous d’un enfant qu’il ressemble à son père, sa mère ou sa grand-mère ? Il parait aussi que les femmes sont plus touchées et particulièrement celles de ma génération. Il parait que se comparer est nécessaire pour trouver de meilleures réponses à la question existentielle de savoir qui nous sommes. Faut croire qu’à 55 ans, je n’ai toujours pas trouvé, parce que je continue à me comparer aux autres : combien ont-ils écrit de romans ? À partir de quel moment ont-ils réussi à vivre de leur plume ? Combien d’étoiles ? Quelle note ? Combien de pages ?
Il faut avouer que les réseaux sociaux ne me sont d’aucune aide (voilà pourquoi j’ai entamé une cure d’amaigrissement, la seule qui fonctionne)(oui, je m’y tiens). “Grâce” à eux, nous sommes constamment exposés à la vie, à la réussite et aux accomplissements des autres. Nous pouvons nous comparer à une infinité de choses (combien a t-elle d’abonnés, de likes, de commentaires, combien de maisons, d’enfants, de vacances, elle rentre dans du combien ? Du 36 ? …) Sauf, qu’évaluer ma vie en fonction de celles des autres, ou tout du moins, de ce que j’en vois, ne sert pas ma créativité.
Même si se comparer peut servir de point de repère pour voir à quel niveau on se trouve, l’exercice devient vite fatigant et contre productif (du moins dans mon cas). Je me compare toujours aux écrivaines qui vendent 850 000 exemplaires de leur livre, jamais à celles qui n’en vendent que 1000. À celles qui pondent un roman par an dans la fulgurance, la joie et la bonne humeur (alors que je m’acharne souvent sur mes pages et que je peste souvent auprès d’oreilles compatissantes) Et ça, c’est fatigant. Et contreproductif, je l’ai déjà dit. Si certains peuvent être très motivés à l’idée de devenir un champion du box office livresque, pour moi, ça relève du miracle et est donc parfaitement inaccessible.
Donc à la question de Céline, je n’ai pas répondu le nom de l’un des dix champions qui squattent les podiums de vente de livre. Non, j’ai nommé un type qui ne fait pas de bruit médiatique, mais qui vit à New-York (et qui, selon mes critères, doit donc suffisamment gagner sa vie). Mais en vérité quand on me pose la question, je réponds que je voudrais écrire un best-seller, ce qui, ces dernières années, représente 100 000 exemplaires. Avouez que c’est jouable. Non ?
Non.
Les copines n’en disent rien
Parce que je n’ai pas posé de question en rapport avec cette newsletter.
Je serai ravie de lire vos commentaires ;)
Je vous embrasse, à la semaine prochaine !
Courage, je suis sûre que tu auras la reconnaissance que tu mérites. 🤞😚
Moi j’y crois , mieux je suis sûre que ça arrivera un jour 🙂