Bonjour et bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Je suis Nathalie LONGEVIAL, écrivaine, romancière et coach en écriture.
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Ps : pas d’enregistrement vocal cette semaine (dans le train, ce n’était pas facile )
Je me souviens d’un temps où l’on pensait que les réseaux sociaux nous éloigneraient les uns des autres autres et nous feraient ressembler à des zombies cloitrés, en surpoids et dépressifs. Aujourd’hui, rencontrer son amoureux sur un site de rencontre, n'a plus rien d’exceptionnel, alors se faire des amis, pourquoi pas ?
On pourrait penser que rencontrer des gens par réseaux interposés est réservé aux adolescents, mais il n’en est rien. Non, mon adolescence est bien loin… à moins que cinquante-cinq soit une nouvelle version de l’adolescence (celle avec une carte bleue à dégainer*).
Du temps où nous étions en procédure d’adoption, j’ai fait d’incroyables rencontres grâce aux réseaux sociaux. Ces amitiés virtuelles se sont concrétisées au fil de l’arrivée de nos enfants. Ce sont des gens que j’appelle encore régulièrement, aujourd’hui plus de quinze ans après, et que j’apprécie profondément. Elles savent qu’elles peuvent compter sur moi (et vice-versa) et savent qui elles sont.
Puis, j’ai ouvert un compte Instagram pour raconter ma vie d’auteure anonyme, et, sur ces petites cases, de nouveaux inconnus sont venus à ma rencontre. Sans les avoir jamais vus en “vrai”, je guette leurs retours dans les commentaires et je souris quand je les vois apparaitre. Pour terminer, il y a eu cette newsletter qui m’a permis de découvrir de nouvelles personnes.
En vérité, je n’ai pas une vie sociale très riche et le fait d’écrire n’arrange rien. J’aime énormément ma solitude, et rechigne à sortir de ma bulle : je suis le cliché vivant des écrivains cloitrés chez eux (mais je me lave et m’habille tous les jours : vous pouvez toujours arriver à l’improviste, vous ne me trouverez jamais ni en jogging ni en pyjama). Je n’ai jamais fait partie d’une bande d’amis non plus. J’ai l’amitié exclusive et l’histoire de “mes amis qui sont les amis de mes amis”, j’ai testé et ça ne fonctionne que rarement. J’ai eu des amitiés fortes qui se sont arrêtées du jour au lendemain et des amitiés dentelle qui se reformaient instantanément après avoir laissé passer parfois plus d'un an sans qu’on prenne de nouvelles l’un de l’autre.
Je suis à peu près dans le même état d’esprit quand je rencontre des gens via les réseaux. Je déteste imposer ma présence, et détesterai qu’on dise que je suis trop intrusive, “un pot de colle, cette fille !” Je suis championne toutes catégories de la disparition fluide (comprendre : sans qu’on ne s’aperçoive de rien) Je parle peu (mais j’écoute beaucoup) (enfin, je lis toutes les réponses), mais, je suis capable de laisser passer beaucoup de temps avant de répondre et c’est rarement moi qui fais le premier message pour entamer la conversation. Je crois que je ne sais pas être une bonne amie.
Tout comme les amitiés de ma vraie vie, mes amitiés virtuelles sont peu nombreuses et ont nécéssité un long travail de construction basé sur la confiance. Elles ne se limitent pas à mon environnement géographique et c’est assez génial : élargir son réseau au-delà de son lieu de vie, de son travail ou de ses sorties, c’est une véritable opportunité de découvrir un nouveau monde, se plier à un nouveau mode de fonctionnement et s’ouvrir à d’autres façons de voir la vie. Je ne reste pas non plus dans mon milieu socio culturel, mais suis plutôt fidèle à ma catégorie d’âge. Une question de référence, de connivence explicite ou de sixième sens.
Je dois admettre que dans la mesure où elles sont virtuelles, ces amitiés me semblent plus aisées. Peut-être même apaisées. Il y a moins de pression, pas de posture particulière à adopter, pas de compétition, pas non plus de réel effort à produire. Elles peuvent durer un mois comme un an, plus ou moins. T’aime tant mieux, t’aime pas, ce n’est pas grave, tu peux disparaître en toute tranquillité, je ne viendrai pas te chercher par la peau des fesses.
Avec des copines de newsletter, nous avons fait connaissance lors d’une masterclass, puis par commentaires, ensuite nous sommes passées aux messages, après, sont venus les appels Whatsapp et enfin, il fallait bien passer à la dernière étape : la rencontre IRL, comme on dit (In Reel Life). Or, passer du virtuel au réel n’est pas toujours idyllique. Je me souviens avoir beaucoup partagé avec deux ou trois personnes durant la procédure d’adoption et après s’être rencontrés en vrai, tout s’est délité : nous n’avions pas les mêmes valeurs et la mayonnaise n’a pas pris.
Mais mercredi soir, j’ai sauté le pas, j’avais rendez-vous avec deux de mes copines de newsletter. Bien sûr j’ai eu le trac (et si elles me trouvaient nulle et sans aucun intérêt ?) Et puis, j’ai toujours peur d’être le con de quelqu’un, et si j’étais leur conne ? Mais j’ai pris le chemin de l’appartement de l’une d’elle. Nous nous sommes croisées en bas de chez elle alors qu’elle rentrait du travail et tout a été fluide. Les conversations commencées par message ont continué de vive voix, on a parlé de beaucoup de choses et c’était simple, évident, pas d’effort à faire. C’était parfait.
Et vous, avez-vous déjà rencontré des relations virtuelles ?
Pas de section ce que les copines en pensent parce que jusqu’à il y a une minute, je n’étais pas sûre deu sujet de la newsletter …
Bon week-end, je vous embrasse,
Nathalie
*Florence Foresti
l'évidence c'est un graal, un trésor, si on avait la recette il n'y aurait plus rien à dire ni à écrire...
bon retour Nathalie 💕
Bien heureuse pour vous. La magie des réseaux :)