Chers tous,
Le sujet de la météo est un sujet simple, consensuel et accessible à tous. La plupart du temps, le small talk s’en réjouit. Inutile d’avoir lu tout Shakespeare (bien que ça aide) ou d’avoir un master 2 en physique quantique (non, ça n’aide pas du tout) pour en parler et il est à peu près certain que l’interlocuteur avec qui vous évoquerez la pluie au moment où il pleut, soit totalement d’accord avec vous : c’est mieux quand le ciel est bleu (mais j’ai été surprise de constater que les basques s’enorgueillissent de la pluie, même si elle tombe sans discontinuer depuis six mois …)
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”.
Avril est un des mois que je préfère, pourtant, depuis quelques années, il ne tient plus ses promesses. En regardant par la fenêtre, j’ai bien peur que mai n’en fasse lui aussi qu’à sa tête. Je viens d’une région où quand il fait chaud, il fait chaud, quand il pleut, il pleut et quand il fait froid, c’est qu’il fait une température proche de zéro. Ici, dans le Pays basque, il peut faire chaud et pleuvoir, plaouiner (terme employé par Maminette il y a fort longtemps) toute la journée et faire qu’on se gèle, pleuvoir le matin et faire grand beau (mais pas forcément chaud) à dix-huit heures, péter un orage en plein mois de mars et grêler en février. Ici, la proximité de l’océan rend les prévisions météo aléatoires.
Et moi, j’aime pas la pluie.
J’aime pas le ciel blanc. Vous voyez ce que je veux dire ? S’il est bleu, bien sûr, ça me va et cela dans n’importe quelle nuance. Certains ciels gris sont d’une beauté saisissante, mais alors le ciel blanc… comment vous dire… le ciel blanc, je n’en peux plus.
Et j’aime pas avoir froid non plus.
C’est en arrivant ici, que j’ai découvert le terme météo-sensible. Cela désigne l'impact des conditions météorologiques sur l'être humain.
Certaines personnes ne sont pas du tout affectées par la variation de chaleur, d'humidité ou de pression atmosphérique. À ce niveau là de ma lettre, vous aurez compris que je ne fais pas partie de ces gens-là. Il parait que le phénomène n’est pas récent, mais je n’en souffre vraiment que depuis huit ans. C’est un peu comme si on avait mis mon père au milieu d’un champ de carottes sauvages.
Alors oui, je vous vois venir, je me plains pour pas grand-chose. Ce devait être bien plus important à l’époque où nous vivions dans des abris rocheux ou des cabanes peu étanches et peu chauffées, et à l’époque où l’essentiel de nos activités se déroulaient en plein air. Eh bien, heureusement que ce n’est pas mon cas, parce que mes variations d’humeur en fonction du climat, du taux d’humidité, des changements de saison ou de la température sont déjà suffisamment galères.
Mon grand souci, c’est la luminosité, enfin, l’ensoleillement si vous préférez. Parce que, plus une journée sera ensoleillée, plus j’aurai d’énergie et l’envie de bouger. Et lorsque la lumière baisse ? Je constate une certaine forme d’apathie. C’est l’histoire du thé, du livre, du plaid et de Netflix. Grâce au soleil sur ma peau, je me sens vivifiée, il parait que c’est dû à la “récupération” de la vitamine D, directement impliquée dans la recapture de la sérotonine : l’hormone du bonheur. Même pour moi qui suis assez nulle en maths, l’équation est simple : moins je vois la lumière du jour et le ciel bleu, plus mon humeur en pâtit (et mon entourage avec).
Pour vous écrire cette lettre, j’ai un peu farfouillé et j’ai appris que d’autres facteurs permettent d’expliquer pourquoi le moral varie avec la météo. Il y a la symbolique inconsciente des saisons (« si le printemps et l’été sont dans la pulsion de vie, l’hiver est lié à quelque chose de plus fermé. La pulsion de mort domine, et elle peut compliquer les choses ») ainsi que les problèmes d’hygiène de vie engendrés par le froid : « Le besoin de réconfort causé par le froid va pousser les gens à moins bouger et manger des choses moins saines. Ce qui peut causer une prise de poids et un certain mal-être”.
Mais n’incriminons pourtant pas le froid trop vite. La chaleur peut aussi poser problème, et pas seulement lorsqu’elle est extrême : « dans les pays scandinaves, comme en Islande, le froid peut être favorablement vécu, et lutter contre est devenu un art de vivre devenu un art de vivre. Par contre, celles et ceux qui s’expatrient peuvent avoir des problèmes d’acclimatation dans des régions où le temps est plus clément. »
Voilà, vous avez tout compris : mon expatriation au Pays basque n’était pas une bonne idée pour la météo sensible que je suis. Seulement, la moitié de la population serait sensible à la météo et se diviserait en trois familles :
les summer-lovers (qui se sentent mieux quand il fait chaud et sec) ;
les summer-haters (qui sont mal quand il fait chaud et sec) ;
et les rain-haters (mal quand il pleut, humide et gris).
Et vous, vous appartenez à quelle famille ?
Je vous embrasse, à la semaine prochaine 😘
Ce que les copines en pensent.
Cécilia : Encore une sensibilité à mon arc oui ☺️ ultra météo sensible, ciel gris, grise à l’intérieur, le vent me rend folle (encore plus), ciel bleu : je vais bien tout va bien 😎 have a nice day 😉
Céline : Ultra météo sensible aussi , d ailleurs ta lampe doit bien fonctionner ces derniers jours 😂😂 mais je trouve des parades quand je peux 🌈🥳
Laurence : J’ai beau me dire qu’il fait la météo que j’aime, pour faire mine d’avoir toujours la pensée positive quel que soit le temps 😅 J’avoue que je suis aussi météo sensible, je revis quand un rayon de soleil me réchauffe ☀️❤️
Caroline : Je suis hypersensible et cela concerne évidemment la météo ! Je prends des ampoules de vitamine D, je fais de la luminothérapie mais là je commence à craquer, d’autant que j’adore la chaleur ! Je songe à prendre des vacances dans le Sahara !
Claude : Très météo sensible, un petit rayon de soleil et l'énergie revient mais quand il plaouine c'est la bonne excuse pour rester à la maison quant au vent c'est selon où je me trouve
Christelle : Complètement en ce moment. Toute cette pluie me file le bourdon. C’est plus la saison de passer la journée au coin de feu 😂
Émilie : Pas du tout sensible, en revanche je la regarde tous les jours, surtout en ce moment… j’appelle le soleil pour le week-end du 10/11/12 😊
Je suis comme toi, météo-sensible en vraie fille du sud, née à Marseille en juin ! alors comment te dire que cet automne qui revient en plein mois d'avril et qui perdure sur mai me place dans une humeur très désagréable :)
Et oui, même en Provence le temps est moche et si je sais que la fin du festival de Cannes marque toujours l'arrivée du véritable été (on passe souvent du froid au chaud sans transition en Provence), le temps me semble bien long ...
Pas trop météo sensible ! Mais quand même, tendance marquée au "wind hater" et au "heat hater", surtout depuis 4-5 ans où les vents forts et les grosses chaleurs sont plus fréquents où j'habite. Et là humeur 🤬 !