La complainte de la panière à linge

À la maison, on peut tout me demander. Ou à peu près. Le ménage, l’aspirateur, les courses et la cuisine et même les vitres en cas de nécessité absolue, mais le repassage, c’est une autre histoire.

Bonjour,

Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”.

Si je n'ai pas compté, c'est surtout pour ne pas paniquer. Un rien pouvait me faire chavirer. Baisser les bras. Jeter l’éponge. Prétendre que nous pourrions faire autrement, ça nous était déjà arrivé. Dire que ce serait une bonne chose après tout, un peu de liberté, un pointe de Flower Power qui ne nous ferait pas de mal, parce que je savais que les éradiquer une fois ne serait pas suffisant, je les retrouverai forcément après, de l'autre côté, dans moins de sept jours. Ça c'était déjà produit.

Ils étaient là. Immobiles, après avoir rampé dans l'ombre sans que je ne les remarque. Ils attendaient leur heure avec un air goguenard. Je devais les dézinguer. Un par un ou par groupe. Réfléchir à la meilleure façon de le faire. Il y en avait des grands et des petits, des lourds et des légers, des troués et tout neufs, ceux que je connaissais par cœur et ceux que j'avais oubliés. Ceux dont je devais me méfier et pour lesquels j'aurais préféré attendre. Un autre jour. Dans six mois, comme ces deux chemises qui pendaient lamentablement depuis décembre au prétexte qu’elles n’étaient plus de saison.

Je m'y suis attelée. Un à un ou par groupe. Les grands et les petits, les lourds et les légers, les troués et les tout neufs, ceux que je connaissais par cœur et ceux que j'avais oubliés. Ceux dont je devais me méfier et pour lesquels j'aurais préféré attendre, les floqués, les plissés, les fragiles. Ne pas compter. Ni calculer. Il faisait sombre, je pouvais toujours me tromper. Prétendre qu'ils étaient mille alors qu'en tout et pour tout il y en avait douze. Ou l'inverse assurément. Ne pas enrager, ni s’interroger sur la présence d’une chemise en lin alors qu’il pleut des trombes et qu’un sweat aurait suffit.

C’est souvent juste avant le week-end que ça me prend, histoire d’être tranquille après. Au fil du temps, j’ai aiguisé ma stratégie. Avec une rigueur qui me caractérise, je passe tout au sèche linge. On peut me parler d’économie d’énergie, de bonheur à entendre le vent claquer dans les draps, de bien-être à sentir le parfum du dehors, moi, je pense à l’après, et l’après me convainc toujours d’utiliser le sèche-linge. Sortis de là, je les entasse proprement sur la table à repasser. Un par un ou par groupe. Les grands et les petits, les lourds et les légers, les troués et les tout neufs ceux que je connais par coeur et ceux que j’ai oubliés. Vaillamment, je plie et je lisse des mains les tee-shirt que personne ne voit, planqués sous les pulls d’hiver ou les sweats à capuche. Il m’arrive parfois, de ne pas les remettre à l’endroit. Je vous rassure, personne ne m’en a jamais fait la remarque (avez-vous, comme moi, constaté que les hommes ôtent leurs vêtements en les mettant à l’envers ?) (ou bien, ne sont-ce que les miens ?)

Je persévère, non sans une certaine fierté, le plus souvent avec un podcast dans les oreilles ou mes pensées qui tricotent l’histoire que je suis en train d’écrire. Après un combat ardu, le trop plein laisse la place au rien. Au vide. Celui que l'on voudrait garder intact.

Un à un ou par groupe. Les grands et les petits, les lourds et les légers, les troués et les tout neufs, ceux que je connaissais par cœur et ceux que j'avais oubliés. Ceux dont je devais me méfier et pour lesquels j'aurais préféré attendre, je les ai tous dézingués. Mais pas les chemises de mon amoureux, elles sont retournées dans la panière “lavage” et attendront le prochain avant-week-end où ça me reprendra. Pourvu que ça soit avant noël ….

Je vous embrasse,

Nathalie

Ce qu’en pensent les copines

Je crois n’avoir jamais eu autant de commentaires à un post qu’au sujet du repassage ! Les avis sont très partagés et j’adore ça ! Merci infiniment pour votre assiduité.

Célia : Je ne repasse jamais rien!! D'ailleurs je n'ai pas de fer à repasser... J'étends bien, je plie bien et va suffit. Et je n'achète pas de trucs en lin 😂

Sonia : Je n'ai plus de fer à repasser et je m'en passe très très bien.... Quand vraiment j'ai besoin pour un évènement j'emprunte celui de copine mais ça arrive une fois par an

Céline : J’entretiens un très bon rapport à mon fer : on ne se parle plus depuis 20 ans 😂😂😂😂 Par contre j adore ma panière a linge.... Quand elle est vide !

Claude : J'ai appris à repasser avec l'émission "Aujourd'hui Madame " je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans... et avec le patchwork qui nécessite des pièces impeccables j'ai conforté mon goût pour le repassage, je déteste les chemises froissées par exemple, un vieux réflexe sans doute

Elisabeth : Pareil !!! Et je déteste aussi laver la salade 😉

Isabelle : Pas vraiment fan !!! Un vieux fer qui a plus de 30 ans et que je sors de sa boîte de carton de manière exceptionnelle 🔥

Valérie : L’impression d’être Sisyphe poussant un panier de chaussettes sales sans même entrer dans la légende.

Sophie : Le fer, je m’en fous… je pense à autre chose en repassant MAIS la bouffe ça c’est le cauchemar de ma vie. Je déteste à un point qui m’a transformée en ermite car la simple idée de devoir régaler des convives, ce n’est plus possible!
( et pourtant je l’ai fait pendant des années mais arrive un moment où stop!)

Cathy : Plus de repassage depuis que les enfants ont quitté le nid ! Très peu de cuisine également sauf pour des repas familiaux où je ressors mes classiques, blanquette, chili con carne, etc. Vivre seule évite pas mal de corvées ! 😉

Chrystel : Ah ben écoute depuis 8 ans je ne repasse plus. J’ai un petit fer pour des matières qui nécessitent de temps en temps un défroissage. Quand je pense à tout ce temps passé derrière un fer alors que depuis 8 ans personne ne s’est jamais aperçu que les vêtements n’étaient plus repassés

La petite souris : Depuis que j'ai des enfants... je ne repasse plus. Je n'utilise le fer que lorsque je fais mes cousettes 😍 et sinon mon fils de 17 ans lui, s'en sert un peu de temps en temps... quand ça a trop traîné dans le sèche-linge et que bon... là....😂

Nanie : Après une fracture de l’épaule pour moi mon mari s’est mis au repassage. ET il repasse mieux que moi 🤣🤣🤣

Nathalie : Je ne suis pas fan de repassage, mon mari ne s'y est jamais mis, j'ai appris à mes 2 fils. Je repasse devant ma tv, émission ou série et le temps me semble moins long. Je repasse cependant beaucoup moins, les enfants ont quittés le nid et mon mari pli très bien serviettes, torchons etc, pour moi cependant c'est plus une corvée qu'un plaisir et je préfère cent fois la couture ou la cuisine.

Frédérique : Je cuisine énormément mais je ne repasse jamais. Tout est dans l'art d'étendre et de plier sitôt sec.

Stéphanie : Ah moi j’aime bien le repassage, sauf des chemises. Je regarde un enregistrement TV ou je fais une longue conversation téléphonique. J’aime le résultat bien plié et net. Je repasse meme les culottes en coton. Cela dit nous avons la chance d’avoir une femme de ménage qq heures par semaine et elle fait le plus gros.

Caroline : Je ne repasse presque rien, je fais sécher sur des cintres et ça suffit. Pour certains trucs je passe au défroisseur mais enfin je trouve que les vêtements repassés c’est une convention sociale, c’est tout (l’essentiel est que ce soit propre) et je n’ai pas de temps à perdre avec ça !

Laurence : Ben, moi, contre toute attente, c’est la tâche ménagère que je préfère, le repassage ! Ça me détend même. J’avoue que désormais, je n’en ai plus beaucoup dans la corbeille. Tu pourras me porter ton linge 🤣😂

Corinne : Solution : je ne repasse pas ! Honte à moi arrière petite fille de tailleur dont les imposants fers que l’on chauffait au charbon décorent les maisons de ses descendants 👔

Marie-Jo : Le pourcentage ne sera pas très élevé ! Je fais partie des plus de 50 !!! Et j’ai toujours aimé le repassage ! Et j’avoue que les jeans froissés … c’est pas ce que je préfère ! Chacun son truc 😂

Valérie qui coud : Je ne repasse presque pas ! J'étends bien, le vent fait le reste. Et pour les froissés récalcitrants, je les mets à côté de la planche : quand on coud, impossible d'avoir de belles finitions sans repassage. Alors j'ouvre une couture et hop, en passant, je repasse tel vêtement. Sinon, je suis devenue experte en défroissage au sèche-cheveux, directement sur moi 😄

Nathalie : Moi j'aime bien repasser...surtout en mettant un film ou une série...plus que repasser, c'est surtout le plaisir de porter des vêtements impeccables, nets. J'ai toujours aimé ça et le faire du mieux possible. Par contre, je n'en suis pas à repasser chaussettes et culottes😂😘

Véronique : Je ne sors mon fer à repasser qu’une fois par an en moyenne. Je ne suis donc pas très douée !

Mon mec : Je ne repasse pas, je ne sais pas le faire, mais je plie super bien les serviettes et les torchons ainsi que les culottes, slip et chaussettes.