Dans la vraie vie, il est rare que je parle de mon métier. Pas forcément par timidité, je crois bien que ça m’a passé, non, si je me tais, c’est parce que je déteste le regard condescendant qui va avec ma réponse “ je suis écrivaine”. Et surtout, je crains la question suivante : tu es éditée chez qui ?
Depuis Des Papillons sous oxygène, je pourrais répondre : chez Eyrolles, mais ce ne serait pas tout à fait juste, puisque Rendez-vous à Héyo (NDLR qui sort le 12 juin) sera autoédité. Et moi, j’aime la vérité… d’autant je ne suis pas sûre que tout le monde comprenne ce que signifie le terme autrice hybride, c’est-à-dire une autrice éditée en maison d’édition et autoéditée.
Concrètement, ça veut dire quoi "s'autoéditer"
Ce n’est un secret pour personne, les maisons d'édition sont aujourd'hui submergées de manuscrits : un français sur deux écrit et comme moi, vous avez une Tata Lélette ou des copines qui écrivent. Pour des raisons de business, les grandes maisons d’édition font davantage confiance à des auteurs déjà connus, et quand on n’en fait pas partie, il reste l’autoédition.
Et avec elle ses 1000 casquettes et son million de doutes, parce que l'auteur s'occupe de toutes les étapes du livre qui en général sont orchestrée par les maisons d’édition : l'écriture bien sûr, mais aussi la création de la couverture, la mise en page du texte, la publication, l'impression et la promotion (ce que je suis en train de faire depuis un mois, juste au cas où vous n’auriez pas remarqué).
Mais, moi, ce que j’aime, c’est écrire, alors retourner vers l’autoédition et ses multiples métiers est un choix vraiment flippant, parce que tout ce qui vient après la phase d’écriture est un monde où je ne suis pas très à l’aise. De plus, j’entretiens avec elle, une relation qui n’est pas aussi apaisée que je le souhaiterais.
Je ne compte pas le temps que je passe sur les réseaux pour expliquer ma démarche. Je ne raconte pas Hubert (mon syndrome de l’imposteur) qui se fout de ma gueule dès que je croise un auteur édité en maison d’édition. Je ne vous parlerai pas du courage que je déploie, je dis courage, mais on pourrait aussi dire “folie”. Non, je ne vous en parlerai pas. Je préfère me concentrer sur ma joie à partager mes écrits, mon espoir qu’ils toucheront les lecteurs. Je préfère prier pour que le bouche à oreille leur fasse jeter leur cape d’invisiblité. Je me raccroche à ce que vous dites de mes romans, à ce qu’écrivent mes correctrices en marge de mes textes, à vos mots doux et vos encouragements.
Oui, mais …
Reste une problématique : à part Am*z** et quelques blogueuses, il est difficile de mettre nos livres en avant. Bien que largement décrié, le GrandMéchantLoup a une politique très “accueillante” envers les auteurs, quels qu’ils soient d’ailleurs, puisque les maisons d’édition ne se privent pas pour mettre leurs livres en vente sur cette plateforme. Car oui, et croyez bien que j’en suis désolée, c’est toujours lui qui apparait en premier dans les stats de vente, que le livre soit publié en ME ou autoédité. La tanière du GrandMéchantLoup représente une vitrine dont nous ne pouvons pas nous passer, parce qu’entrer dans une librairie est pour un livre autoédité un véritable parcours du combattant : il faut connaitre le libraire, qu’on le sollicite et qu’il accepte de perdre de la place sur ses précieuses tables ou dans ses rayons. Et, ça, je vous assure, ce n’est pas simple pour eux, ils font aussi du business.
Mille mercis
Alors, une fois encore, merci de votre soutien ! Merci de me lire ici et ailleurs et d’être chaque semaine plus nombreux. Merci de m’accorder le bénéfice du doute. Merci, car ce qui n'était en février 2022 que quelques prénoms, un lieu et deux ou trois péripéties, ce qui a été pendant un an un morceau d’espoir qui flottait sur mon écran, sera aujourd’hui (enfin, le 12 juin…) entre vos mains !
Merci de partager mes livres, d’en parler, de les conseiller, de les offrir, de les chroniquer ! Merci d’accompagner mes personnages, de leur tenir la main, de rire avec eux et de pleurer parfois … Merci à ceux qui ont précommandé Rendez-vous à Héyo alors qu’ils n’ont pas de liseuse, merci à ceux qui ont bravé leur aversion pour le GrandMéchantLoup, et merci à celles qui déposent des étoiles sur les réseaux sociaux de lecteurs (babélio ou Déjà lu par exemple ou Amazon encore)(il faut bien ça car lundi vers 10 heures, comme à chaque fois que je sors un livre, un gentil lecteur me donnera un 2 étoiles qui sera bien difficile à remonter)
Ce qu’en pensent les copines
Cette semaine, pas de partie collaborative parce que je n’ai pas su quelle question vous poser, mais si vous avez envie de me parler du rapport que vous entretenez avec les auteurs autoédités, si vous en connaissez, si vous préférez vous concentrer sur des auteurs connus, je serai ravie de lire vos commentaires (enfin, ravie, hein, si vous me répondez oui, à ma dernière question, pas sûre que je le sois.)
Si on se donnait rendez-vous à Héyo ?
PS: Si vous voulez vous faire plaisir et faire une bonne action en augmentant la visibilité de mon prochain roman, n’hésitez pas ;)
PS bis : Si vous êtes libraire et que vous voulez que je vous envoie un exemplaire de rendez-vous à Héyo, n’hésitez pas à me faire un petit message ;)
Et si vous avez envie de me retrouver sur Instagram, c’est là : Mon Instagram
Je ne suis pas du tout contre Am* z* j'ai même expliqué à certains l'utilité de celle-ci. Même sans liseuse j'ai pré commandé, mais je triche parce que j'ai eu la primeur de la lecture, c'est ma- gni- fi- que. J'attends la suite avec impatience 🤞.
Il me faudra toute une newsletter pour te répondre ^^ mais franchement, je ne regrette absolument pas ce qui au départ est plus une impulsion qu'un choix, car j'aime justement tout faire !