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En général, je n’aime pas partir. Je suis plutôt quelqu’un de sédentaire. J’ai mis 48 ans à quitter ma région de naissance et sept pour penser que, finalement, je serai peut-être bien, ici. Par contre, j’adore préparer les valises. Elles représentent une infinité de possibles et de rêves à réaliser. Des odyssées à embrasser et une certitude : je vais quitter ma maison et mes habitudes pour regarder la vie différemment et être quelqu’un d’autre.
Penser à préparer ma valise, c’est faire s’entrechoquer en moi mille idées.
Elle est une porte ouverte sur une parenthèse. Un idéal. Une page blanche. Une valise vide, c’est la liberté. Celle d’y mettre la robe qui souligne ma taille dans un décolleté vertigineux. L’y mettre, c’est imaginer la soirée qui va avec. Y déposer mon short kaki un peu élimé c’est penser à toutes les balades que nous ferons sur le cami de ronda. Penser à prendre ma veste hippye-qui-ressemble-à-une-couverture, c’est rêver aux soirées feux de camp sur la plage, au son d’une guitare.
Voilà, faire sa valise, c’est déjà être un peu là-bas et c’est la porte ouverte à la nouveauté. Parce qu’ y réfléchir c’est rompre avec l’habitude de nos journées chronométrées et toutes calées sur, plus ou moins, le même moule : c’est s’évader de l’image qu’on donne de soi tout au long de l’année et s’autoriser à être une autre.
Une valise est une promesse, l’ouvrir, c’est sourire à l’aventure. Une valise c’est une ambition, celle de réussir ses vacances.
Une valise, c’est l’occasion de vivre plus léger, de comprendre le principe du less is more et pour certaines, préparer une valise est source d’anxiété. Quoi prendre ? Et si je n’avais pas pris La pièce essentielle ? Sous couvert de “au cas où” et de “on ne sait jamais”, sélectionner, trier ses vêtements afin de n'emporter que le strict minimum peut angoisser. Puisque dans une valise, on ne peut pas tout emporter, la faire c’est choisir, et choisir c’est renoncer. Or, questionner l’utilité de chaque vêtement et de chaque accessoire et distinguer le nécessaire du superflu, peut provoquer un sentiment désagréable.
Si on a parfois peur d'oublier l’élément essentiel, d’autres craignent de s’embarrasser de choses inutiles. J’ai une amie qui ne choisit pas, elle accumule dans sa valise tous les “au cas où” et les “tant qu’on y est” et dresse tout un tas de probabilités : beau temps, temps pourri, temps mitigé, orage et pas orage, soirée impromptue sur un bateau, en haut d’un gratte-ciel ou au fin fond d’une grotte, tache de vin sur le corsage, déchirure d’un ourlet, et les quatre saisons à ses pieds. De mon côté je me dis que s’il me manque quelque chose ça sera l’occasion de ramener une babiole qui aura le goût des vacances.
Mes valises n’ont pas de sigle connu, elles ne sont pas à la pointe de la mode ou de la technicité, pèsent lourd alors qu’elles sont toujours vide et ne sont pas spécialement pratiques, mais elles sont des souvenirs à roulettes. Vais-je prendre la grosse joufflue qui me suit depuis le Vietnam, ou bien la orange, plus ramassée, qui m’a accompagnée à New-York. Peut-être finalement opterai-je pour le sac de voyage tout mou offert à mon amoureux il y a quelque temps ?
Cette année j’y glisserai mon short en jean élimé, mes tee-shirts à message préférés, mon débardeur loose blanc et le noir aussi, mon short kaki un peu trop grand, une chemise blanche, un ou deux maillots de bains, mon pull doudou, ma veste dont les franges s’accrochent partout, la robe de l’an dernier et celle de cette année, mon chapeau de cow-boy fatigué et mon Panama tout neuf, mes Vans décorées et mes nus-pieds dorés, mes Birk’, mes Converses, mon grand foulard, mon flacon de parfum, deux ou trois allumettes pour qu’il ne fasse jamais noir, un carnet Moleskine et des crayons colorés. Un jeu de société, une photo de nous, quelques sous pour acheter une carte postale, ma liseuse, mes lunettes de soleil et des livres cornés, un tube de crème solaire, mon ordinateur, mon casque audio et quelques paillettes.
Et puis, au moment de rentrer, j’aurais pris soin d’y glisser tous mes souvenirs de cet été-là : nos sangrias les fesses dans l’eau, les couchers de soleils sur la plage ou ailleurs, nos balades matinales, les moments tout simples, les repas confectionnés à huit mains, les siestes, les rires autour des jeux de société que je déteste tant, l’agacement, les grains de sable prisonniers des pages d’un livre, le bleu de la mer, le tube de crème presque terminé, mon chapeau mal en point, ma veste qui aura perdu quelques franges, ma peau dorée et la sienne cramoisie, un maillot de bains humide et peut-être le début d’un nouveau roman.
Et toi, tu mets quoi dans ta valise ?
Ce qu’en mettent les copines dans leur valise :
Nathalie : Ton livre ?
Catherine : des tee shirts en lin de toutes les couleurs deux jupettes provençales toutes simples sans frou-frou j'adore...1 kimono léger et 2 nuisettes en coton de la célèbre marque des enfants! Quelques dessous...1 petit bermuda bleu marine et 1 robe petites bretelles.Il y aura si je trouve un maillot...1 pièce cette année pour protéger mes cicatrices toutes fraîches. Un gilet si il fait froid...Et c'est tout j'aurai donc l'excuse de compléter ma garde robe dans les petites boutiques du village pareil pour les maillots😍
Cécilia : Je mets l’essentiel et finalement très peu de choses, je mets du tout petit (échantillons à gogo dans la trousse de toilette). Quand je pars, je lâche la profusion de mon dressing, je m’allège et c’est déjà le début des vacances, j’oublie tout !
Aurélie : J’essaie d’y mettre du soleil.
Sophie : Beaucoup trop de choses, je n’arrive pas à choisir…
Karine : J'emporte presque tout "le fameux et si ... et si ..." sans oublier des livres ..... et je saute dessus pour qu'elle ferme.
Émilie : On y met une vie à 6… mais tu connais ça
Marie Aurore : Le périple démarre à la préparation de la valise. Les tenues adéquat en fonction de l'endroit et ma petite trousse de toilette. Rien que le nécessaire. Un ou deux livre-s, carnet, crayon, stylo et c'est parti!!!
Claude : trop de ceci et pas assez de cela, j'ai perdu l'habitude.
Nathalie : Dans ma valise, il y a toujours trop de choses, trop de "on ne sait jamais" et au final je porte toujours la même chose....mes petits shorts courts de l'été et mes sempiternels tee-shirts. Je trouve toujours quelque chose à acheter en vacances. Un peu comme un talisman...ça c'était en Bretagne, ça à Collioure, un peu comme des cartes postales à porter.
Sophie : Beaucoup de “au cas où” et de livres !
Alors moi c’est l’inverse. J’aime partir mais pas faire les valises!
Je n’aime pas trop faire les valises, parce que je n’aime pas laisser ma maison, et je ne sais pas faire, je ne sais jamais quoi y mettre, peur de trop en prendre, pas assez, tenue pas adaptée à la météo, à l’activité... cette fois je pense que je ne mettrai pas la moitié de ce que j’ai emporté, je n’aurai pas l’occasion de mettre mon joli chapeau, je me suis acheté le sweat souvenir dès le deuxième jour, mais je sais que je vais rentrer avec l’envie de la refaire aussitôt.
Bises et bonnes vacances.