Je rentre. Je suis dans le train. Pourtant, je suis toujours sur mon nuage. Quelque part aux côtés de Doro et Crescencio.
Ah ! Oui, vous aimeriez peut-être que je rembobine ? Que je vous raconte ce qu’il s’est passé hier ? Alors, voilà.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “Vous avez du courrier from Baiona with love”. Nous accueillons aujourd’hui parmi les abonnés à la newsletter : Patrick, Susan,Ferdinouche, Ann, Nemm, Jean-Marc
J’ai passé la journée avec mes filles. Oui, ça c’est l’incontournable, le non négociable de mes voyages parisiens. Tranquillement, le stress est venu toquer à la porte vers 16 h. Je ne l’ai pas vu arriver. J’ai commencé à me tortiller sur le canapé, mes chaussures semblaient me parler depuis l’entrée où je les avais abandonnées : c’était le signal pour que je rentre à l’hôtel. Mon appli indiquait dix-huit minutes de marche, hypothétiquement, c’est-à-dire : si je ne me perdais pas. Bon, bien entendu, je me suis perdue. Je suis arrivée par un endroit totalement opposé et bien que positionnée sur le trottoir face à l’hôtel… j’ai mis deux bonnes minutes à le voir. À cette heure-là, il devait être 16h45, j’avais rendez-vous un quart d’heure après. J’ai étalé les vêtements choisis sur le lit : mon pantalon large et ma marinière, à laquelle j’ai accroché un pin’s en forme de cœur pailleté et mes incontournables converses noires.
Ah ! Oui, peut-être faut-il que je vous explique … Hier avait lieu le lancement de la maison d’édition Le Soir venu. La maison d’édition qui va accompagner Un Tango pour Doro auprès des lecteurs. Charlène, la fondatrice (déjà éditrice des éditions Jouvence) avait décidé d’organiser une grande soirée.
Elle fut belle. Onirique. Remplie d’émotion. Musicale et drôle (mention spéciale pour le texte de Ruffi Thorpe Margo a des problèmes d’argent.) Cette soirée m’a permis de la rencontrer (Charlène) ainsi que toute l’équipe qui œuvre en coulisse (Lisa, Émeline, Guillaume, Marion et Grégory) et les deux autres auteurs qui participaient à la soirée (y en avait-il une autre en embuscade ? l’avenir nous le dira). Le Soir venu est une petite maison. Son ambition ? Que vous ne puissiez plus lâcher les textes et qu’ils vous emportent jusqu’au bout de vos nuits.
La publication d’un roman dans une maison d’édition est une aventure de longue haleine, jalonnée de doutes immenses, de déceptions terribles et de minuscules espoirs, de persévérance, d’abnégation et beaucoup d’acceptation.
Vous savez déjà que je ne m’encombre guère de tergiversations et que j’auto publie certains textes, mais celui-ci était différent. Je le porte depuis quatre ans et demi. Il est né un jour de juillet en Espagne. Et je l’aime profondément. Pour avoir une belle vie, il lui fallait une belle audience. Il fallait que d’autres personnes soient séduites, qu’elles s’en emparent et le portent, elles aussi, jusqu’aux étoiles. Alors, j’ai toqué aux portes. Souvent on m’a répondu que mon roman était très beau mais. Je ne comprenais pas ce qui se cachait derrière ce petit mot de quatre lettres. J’ai persévéré. J’ai accroché au mur de mon bureau : seuls ceux qui n’abandonnent pas arrivent au bout du voyage. Je l’ai retravaillé. Je l’ai relu. En plein soleil, sous la pluie automnale, alors que le froid s’emparait du paysage. Je l’ai repris alors que je ne pouvais plus le voir en peinture et même alors que je le trouvais à nouveau bon. Je l’ai lu cent fois. Il a changé de titre trois fois. Je n’ai jamais renoncé. Enfin, j’ai bien failli, mais toujours la flamme revenait. Pourquoi fallait-il qu’il soit édité par une maison d’édition ? Parce que c’est un texte hybride. Un roman choral qui ne se vit pas sur le même temps. Il y a la voix de Crescencio, un jeune homme espagnol fougueux dont la tête est mise à prix pendant la guerre d’Espagne et qui fuit son village pour quelques jours, à peine quelques semaines croit-il. Il y a Doro, son épouse, qui l’attendra dix ans. Et ma voix, qui retrace l’enquête que j’ai menée pour vous raconter leur histoire. Parce que ce roman est basé sur une histoire vraie : celle des grands-parents de Patrick, mon époux, de sa mère et de sa tante.
Le titre du roman est tiré d’un poème de Pépé (excusez-moi, mais je l’ai toujours appelé ainsi)(car oui, je l’ai connu), grand amoureux et poète prolifique (alors qu’il a appris à lire et écrire très tard) certaines de ses poésies sont magnifiques. Charlène a eu l’immense gentillesse de faire mettre en musique celui qui nous importe, Tango a mi Doro, et l’émotion était palpable quand Grégory, le guitariste hispanophone l’a entonné après que j’ai lu un extrait de mon roman et que Marion Corralès, la chanteuse, ait magnifiquement interprété Volver. Je n’ai pas peur de dire qu’il s’est passé quelque chose de spécial, et celles et ceux qui aiment voir des signes, sauront les lire dans les lumières et sur les visages.
Un tango pour Doro sort le 13 mars prochain en même temps que le roman de Jean-Marc Ceci, Les étoiles du silence. J’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire. Si vous avez envie de découvrir les romans parus en janvier et février, vous pouvez vous jeter sur Margo a des problèmes d’argent (avant de découvrir la série qui en est tirée sur Apple TV) et Dans mes écouteurs de Aurélie Delahaye.
Ah, je parie que vous avez envie de savoir ce que j’ai porté … eh bien contre toute attente, j’ai choisi la tenue entièrement noire (oui, je sais, j’avais dit pas de noir)
Ce texte a été écrit en one shot,sans relecture et mis sur orbite depuis le TGV qui me ramène à la maison. Veuillez m’excuser si certains passages sont incompréhensibles (un gamin hurle derrière moi)
Je vous embrasse,
Nathalie
Ps : je ne mets pas les photos des autres, car je n’ai pas leur accord ;)
Bravo Nathalie pour ce magnifique moment.
Merci pour ce magnifique roman.
Quel plaisir de partager avec toi tout ce temps.
Et coucou il me tarde de lire ce nouveau roman.
Gros bisous.