Chère lectrice, cher lecteur,
Quand vous lirez cette lettre, je serai dans le train, en route pour Paris et son Festival du livre.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. J’écris ici en one shot, c’est-à-dire sans relecture. C’est un exercice très différent de celui d’écrire des newsletters en ayant un programme de publication. Ici, j’écris ce qui me passe par la tête à l’instant T. Il reste peut-être des fautes ou des coquilles, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. Nous accueillons aujourd’hui parmi les abonnés à la newsletter : Laurie, Sylvie et Virginie.
Je suis assez abasourdie par le balancier qui régit nos vies. Tout semble s’éclaircir, la route est belle et le soleil brille, mais un grain de sable vient faire dérailler l’ensemble. Dans un ralenti très cinématographique, j’en conviens, mais dans un fracas assourdissant. J’imagine un pendule suspendu au-dessus de nos têtes qui oscillerait d’un côté ou de l’autre au gré du vent (ou de ses envies).
Je l’ai appris en de multiples occasions : les semaines se suivent, et ne se ressemblent pas. Alors que j’ai eu plusieurs bonnes surprises concernant le côté pro de ma vie, plusieurs magnifiques articles sur mon dernier roman (Pleine Vie, La Dépêche du Midi, Le Petit Bleu), des retours émouvants et des témoignages attendrissants, une première séance de dédicace réussie (malgré un soleil tapageur et la messe rugbystique du samedi à Bayonne), j’en ai eu de nettement moins bonnes côté perso.
Sans doute mon karma voulait-il me rappeler à l’ordre. Mon karma doit avoir le mental de la mère de Michaël Youn.
Le mien ne parlerait pas de grosse tête (j’en suis encore à des années lumière et comme mon karma est pote avec Hubert, il le sait très bien) mais plutôt de confiance : “Ho là, Nathalie, tu prends trop la confiance en ce moment, viens voir-là, que je glisse une peau de banane sous tes semelles !”
Rien de grave, ne vous inquiétez pas mais juste une petite claque qui a suffi à reprendre un chemin oublié.
Donc voilà, je suis dans le train pour le Festival du livre de Paris. Mon coeur bat un peu trop vite. Ce n’est pas une première. j’y suis déjà allée au temps Des Papillons sous oxygène. J’avais été tétanisée par le monde, par la présence des autres auteurs et leur sourire, leur facilité à entrer en contact avec leurs lecteurs. Je me suis trouvée incapable de faire de même. J’espère être plus à l’aise cette année…
Mon amoureux m’accompagne et nous allons retrouver nos filles pendant que nos fils passeront le week-end ensemble. Pour nous, le programme n’est pas défini. Il y aura l’expo Marc Riboud sur le Vietnam au musée Guimet, un repas que mes copines autrices Valérie van Oost et Marceline Bodier ont réservé depuis des semaines et puis des surprises sans doute. Pour eux, la visite d’une ferme pédagogique.
Donc voilà, je suis dans le train et je pense au câlin auquel j’ai eu droit samedi de la part d’une toute jeune fille. Elle a devancé sa mère de quelques pas et s’est avancée vers moi, un grand sourire aux lèvres, et alors que je me penchais pour lui faire la bise, elle m’a serré dans ses bras. Les câlins ne sont pas fréquents chez moi. Je les fais à mes enfants et mon mari, rarement à ma mère et c’est à peu près tout. J’avais été étonnée, lors d’une exposition d’Inès à New York, que les gens présents, tous des inconnus, me prennent dans leurs bras plutôt que de me serrer la main. Cette accolade, ce hug, comme ils disent, avait été extrêmement réconfortant, mais je ne l’avais pas pris dans mes valises. Dans les allées de la Fnac, samedi, j’ai eu à peu près le même regard que cette fois-là. Affolé. Égaré. Les gens de mon entourage savent que je ne fais pas la bise avec beaucoup d’entrain. Elle est trop mécanique, quant à serrer la main c’est trop protocolaire. Le fait que cette jeune fille s’abandonne entre mes bras, qu’elle y mette autant de confiance m’a bouleversé. Elle m’a fait passer de la réserve et du stress à l’abandon et au calme.
Donc voilà, dimanche, j’espère que dans les allées du Festival du livre, il y aura quelqu’un pour me faire un câlin. Je serai en dédicace de 11h30 à 12h30 au stand Jouvence NC9.
Je vous embrasse
Nathalie
PS: ne dites pas à mon karma que Un tango pour Doro sera présenté à l’oral du bac. S’il le savait, il m’enverrait un retour de manivelle ;)
J'aurais adoré venir à Paris et faire un hug même si moi non plus je ne suis pas très tactile en dehors de mes proches.... Qui sait un jour peut-être au pays Basque ou en Lot et Garonne...
Je te souhaite plein de câlins et aussi des échanges , des rires et de l’amour. Ce salon du livre je regrette de ne pas pouvoir y aller !! Mon petit doigt me dit que la jeune fille ne pensait pas faire aussi plaisir avec un 🤗 câlin.