Contre toute attente, et malgré une implication et une motivation qui force le respect, nous sommes au regret de vous informer que la newsletter de Nathalie L. est décédée ce matin à 6h39.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”.
Après un travail acharné sur les injonctions, Nathalie s’est dit qu’elle pouvait dire non. Non, cette lettre ne lui plaisait pas. Le ton n’était pas aussi léger qu’elle l’aurait souhaité. On aurait pu penser qu’elle était en colère et ce n’était pas le but. Elle voulait faire une bafouille remplie d’autodérision, mais faut croire que sa jauge était au plus bas. Elle a abandonné le sujet.
Elle a donc exhumé quelques brouillons du fond de son Substack. Elle fait souvent ça. Quand une envie survient, elle écrit quelques lignes en amont. Il y avait un sujet qui racontait son difficile rapport au temps qu’il fait, mais ce thème non plus ne l’a pas tentée : le soleil brillait à la fenêtre, hors de question de le vexer. Elle aurait pu vous raconter comment, bravant sa timidité (si, si, si), elle a décidé de s’inscrire à une résidence d’écriture de cinq jours, seule, loin de chez elle, mais, elle a pensé qu’il valait mieux attendre. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer en deux semaines. Et si elle vous racontait comment elle allait se faire couper les cheveux ce week-end ? C’était là aussi, un peu prématuré, le coiffeur pouvait fort bien botter en touche pour la troisième semaine consécutive. Le sujet sur l’inspiration ne lui a pas plu davantage ni celui sur la légitimité pas plus que sa très inspirante Théorie du vide.
Ce matin, elle a donc choisi de mettre ce principe en action. Faire du vide lui a toujours plu : jeter des trucs gardés pour on ne sait qu’elle raison, trier, s’amuser parfois, déchirer souvent, accumuler les sacs jaunes, faire des piles bien droites avec les dossiers, conserver un tiroir vide (le bonheur absolu) comme si ce faisant, c’étaient ses propres névroses qu’elle balançait à la poubelle et son cerveau qu’elle allégeait.
La rédaction espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur et que vous serez heureux de 1) savoir que son bureau est rutilant, 2) revenir en deuxième semaine…
Si elle a trouvé un sujet qui lui plait… Rien n’est moins sûr…
Allez, sans rancune,
Je vous embrasse,
Nathalie
Ce qu’en pensent les copines
Les copines pensaient des tas de choses très intéressantes sur les injonctions, mais Nathalie, dans un dernier sursaut, à décidé de garder leurs réflexions pour un prochaine fois, on ne sait jamais, qu’elle a pensé 😉
ha ha , quel esprit et talent !
Une demi-seconde le temps d’avaler l’intro et….Quelle frayeur ce 1er paragraphe a suscite !
Ouf c’est la NL
Beau texte merci