Bonjour et bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Je suis Nathalie LONGEVIAL, écrivaine, romancière et coach en écriture.
Assez souvent, je l’avoue, je me censure. Enfin, censurer n’est peut-être pas le terme exact, celui qu’il faudrait que j’emploie c’est “protéger”. Voilà, c’est ça. Assez souvent, je l’avoue, je me protège. Pour cela, j’ai deux solutions : ne pas regarder le film que tout le monde encense parce qu’il traite d’un sujet sensible pour moi, ou connaître la fin avant de le regarder.
Mes enfants ont mis longtemps à comprendre que je voulais qu’on me spoile la fin des films, maintenant, qu’ils savent, ils me préviennent : “tu peux le regarder, ça finit bien” ou “bon, ne t’attache pas à ce personnage, il meurt dans vingt minutes” ou encore “bon, maman, l’héroïne meurt à la fin, mais c’est magnifique!” Alors, seulement j’accepte de m’asseoir avec eux sur le canapé. L’autre solution consiste à regarder cent fois le même film, un peu comme les enfants à qui on raconte toujours la même histoire. Mais cette semaine, PetiteChérie* est à la maison et elle avait envie de parfaire ma culture. Alors que nous regardions La série du moment (Tout va bien sur Disney+), j’ai été happée par une réplique. “J’aurais bien aimé qu’on nous dise ça, à nous aussi…” Ai-je dit tout bas. “Et même quand papa a été malade d’ailleurs …” ai-je ajouté. PetiteChérie a hoché la tête. Hier matin, j’ai trouvé un message sur mon téléphone : “ça pourrait faire un sujet de newsletter, ça : ce que les films t’ont appris” écrivait-elle.
Elle avait raison, c’était un chouette sujet de newsletter, mais difficile à écrire en une journée. Il est impossible de me souvenir des films qui m’ont appris quelque chose, il y en a beaucoup et c’est souvent c’est fugace, c’est une impression, c’est comme le clic d’une pièce de puzzle qui trouverait enfin sa place. Le film répond à un questionnement intime, il règle le problème et je l’oublie. Le problème, le film et la réplique. Cette newsletter est donc une tentative de réponse, qui ne sera sans doute pas la même après-demain, si vous me reposez la question.
Ce que les films m’ont appris :
About time - Richard Curtis - 2013 : On n’a pas de deuxième chance de vivre sa vie.
“Et finalement je crois que j’ai tiré l’ultime leçon de mes voyages dans le temps. Et j’ai même franchi une étape de plus que mon père. En vérité je ne remonte plus du tout dans le temps. Pas même pour la journée. J’essaye simplement de vivre chaque jour comme si j’étais revenu délibérément à ce jour là pour en profiter comme si c’était le tout dernier jour de mon extraordinaire vie ordinaire.”
Slumdog Millionnaire - Danny Boyle - 2008 : On peut se relever de tout et même les pires histoires de vie peuvent être une source de construction de soi.
-Pars avec moi Latika !
-Et on vivrait de quoi ?
-D’amour !
Cloud Atlas - Washowsky Ticker - 2013 : Notre vie n’est pas la nôtre, nous sommes liés aux autres.
Hier encore, ma vie suivait un cap déterminé. Aujourd'hui, ce cap a changé. Hier encore, je me serais cru incapable de faire ce que j'ai fait aujourd'hui. Ces forces qui souvent redessinent l'espace et le temps, qui façonnent et altèrent tout ce que nous croyons être, commencent bien avant notre naissance et perdurent longtemps après notre mort. Nos vies, nos décisions, comme des trajectoires quantiques, ne se comprennent que dans l'instant. Chaque point d'intersection, chaque rencontre, suggère une nouvelle direction potentielle.
Coach Carter - Thomas Carter - 2005 : se libérer de l’échec et de nos croyances limitantes.
Notre peur la plus profonde n’est pas d’être inapte, notre peur la plus profonde est d’avoir un pouvoir extrêmement puissant. C’est notre propre lumière et non notre noirceur qui nous effraie le plus. Nous déprécier ne servira jamais le monde et ce n’est pas une attitude éclairée de se faire plus petit qu’on est en espérant rassurer les gens qui nous entourent. Nous sommes tous conçus pour briller comme les enfants. Cette gloire n’est pas dans quelque-uns, elle est en nous et si nous laissons notre lumière briller nous donnons inconsciemment aux autres la permission que leurs lumières brillent. Si nous sommes libérés de notre propre peur notre présence suffit alors à libérer les autres.
Billy Elliot - S. Daldry - 2000 : croire en ses rêves et se battre pour accomplir son destin (mais aussi la tolérance et le respect de l’autre.)
“- Une dernière question si je puis me permettre. Qu'est-ce que ça te fais au juste, lorsque tu danses ?
- J'sais pas. Ca me fait plutôt du bien, au début, je me sens tout raide, mais une fois que je suis lancé, j'oublie tout et... je disparais. J'ai l'impression d'être un oiseau. C'est comme si tout mon corps s'enflammait. Comme de l'électricité... Oui, comme de l'électricité.”
Ce que les séries m’ont appris :
Tout va bien - Camille de Castelnau - 2023 : “Quand quelqu’un a un cancer dans la famille, c’est toute la famille qui est malade.”
Six feet under : et si finalement, la vie était facile ?
Desperate housewives : Méfiez-vous des apparences, elles sont souvent trompeuses.
Docteur House : Pour penser (voire trouver) il faut être au moins deux (celui qui ne trouve pas, par ses échecs et ses suppositions va aider celui qui trouve)
Le chemin des oliviers (série turque sur Netflix) : Nos traumatismes et nos difficultés ne nous appartiennent pas (ce sont aussi ceux de nos aïeuls).
À la semaine prochaine, je vous embrasse.
* Pour ceux qui ne suivaient pas mon blog (je vous pardonne, mais vous ne savez pas ce que vous avez manqué ) : le rôle de PetiteChérie était tenu par Ariane (ma troisième)
Ce que les copines ont appris ?
Céline : “Que la vie est bien plus simple dans les téléfilms de Noël.”
Claude : De Bagdad Café, la force de l'amitié, l'entraide, de croire en soi et d'accepter un brin de folie pour rendre la vie plus jolie
Cécilia : La liste de Schindler : il y a toujours de belles personnes dans ce monde de brutes, dans le pire des mondes j’aime l’idée que de belles personnes oeuvrent, j’ose espérer que je serai une de ces belles personnes….
Ariane : Les films m’ont beaucoup appris:
About time, à vivre et surtout à apprécier la vie simple
Coup de foudre à Nottinghill : à répondre aux critiques avec justesse, qu’il faut parfois ce battre pour ce qu’on veut,
Love actually, qu’une bonne chanson peut accompagner votre vie et que parfois elle vous donne de la force. Je pourrais continuer comme ça longtemps ❤️
Nathalie : Un jour une belle amie m'a offert Love Actually....il faut toujours croire en l'amour malgré les histoires difficiles....j'espère toujours ❤️😍
Marie-Aline : Les Beignets de tomates vertes, une ode à l’amitié, un combat féministe , la résilience , ce film traite avec émotion de sujets qui sont des piliers de l’existence.
Lion : si tu te donnes les moyens, rien n’est impossible.
Sur la route de Madison : renoncer ( même au grand amour ) ce n’est pas oublier.
Je ne sais pas si les films m'ont appris quelque chose, pourtant je suis très bon public. Mais je m'interroge sur les réalisateurs de films d'horreur. Il y a suffisamment de catastrophe et d'horreur dans le monde, pourquoi en créer au cinéma ? Du coup je suis plus accro au fantastique....c'est mieux de savoir que c'est irréel
Comme je te comprends. Avec mon mari, nous sommes incapables de regarder un film ou une série qui parle de la maladie ou de la mort d’un enfant. C’est pourquoi, nous ne regarderons pas la série tout va bien.