Bonjour et bienvenue dans ma newsletter : “From Baiona with love”. Je suis Nathalie LONGEVIAL, écrivaine, romancière et coach en écriture.
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Chère lectrice et cher lecteur,
Depuis toute petite, j’ai une véritable passion pour les histoires. C’est pour elles que j’ai appris à lire à cinq ans, et depuis, je n’ai plus arrêté. À certains moments, j’ai enchaîné les romans comme une boulimique le ferait en s’enfilant l’un après l’autre des paquets de chips.
Oui, j’aime les histoires. Nous aimons les histoires. La plupart du temps parce qu’elles nous parlent de nous, de celui ou celle qu’on voudrait être, ou qu’on espère n’être jamais. Si nous les aimons, c’est sans doute aussi parce que chaque histoire donne du sens à ce que nous vivons. Alors que dans la vraie vie, on a souvent l’impression d’avancer cahin-caha sans réellement savoir où l’on va, dans les histoires, il y a un début, un milieu et une fin, un fil qui s’inscrit dans une forme de logique qui nous fait penser que chaque événement a une raison d’être.
J’ai parfois eu à gérer des pannes de lecture. Je suis restée bloquée dans une espèce de no man’s land de la littérature, sans parvenir à me détacher de l’histoire que je venais de terminer. Ça m’est arrivé plusieurs fois, mais je me souviens surtout de la fois après avoir lu L’ombre du vent de Raùl Ruiz Záfon. Pendant six mois, tous les livres que je tentais de lire me tombaient des mains. Aucune histoire ne trouvait grâce à mes yeux. Il manquait toujours un ingrédient que je jugeais essentiel sans parvenir à définir ce que c’était. J’en étais presque arrivée à croire que c’était fini, je n’avais plus rien à découvrir dans les livres. Tout avait été dit et écrit. Il a fallu que je me tourne vers la littérature jeunesse pour trouver un nouveau souffle. Ça m’arrive encore de temps en temps, mais les pannes durent moins longtemps et quand elles surviennent, je prends mon mal en patience. Je fais comme si j’étais sur le quai d’une gare, que le train partait sans moi, mais que ce n’était pas grave : des trains, il y en a toute la journée.
Les histoires nous permettent de sortir de notre vie et de l’impuissance à laquelle nous sommes parfois confrontés, à l’absurde qui nous tend les bras ou à l’horreur qui nous submerge. C’est aussi par le roman qu’on identifie nos blocages et grâce à la résolution peut-être pourra-t-on les dépasser.
Pour autant, je n’aime pas les livres de développement personnel qui promettent aux lecteurs de parvenir chacun au même résultat : être riche en réfléchissant par exemple. Je vous assure que je réfléchis, je ne suis certainement pas la seule, pourtant, je ne suis pas riche. Devenir zen en trois semaines, arrêter d’être gentil et préférer être vrai, devenir celui qu’on a toujours rêvé d’être en douze chapitres et demi ? Vous y croyez, vous ? Ce n’est jamais aussi simple, pas vrai ? J’ai toujours pensé que les promesses du développement personnel étaient des mensonges. Comment arriver au résultat en si peu de temps, alors qu’on est tous différents, qu’on a tous notre personnalité, nos valises accrochées au bout de nos bras et qu’on a vécu autant d’expériences qu’il y a de lecteurs ? Impossible. Le développement personnel est une façon de culpabiliser le lecteur et de lui mettre une couche de plus de pression mentale. “Quoi ? Tu n’y arrives pas ? Moi, ça a changé ma vie (émoji añjali mundrā et coeurs dans les yeux)….” Non, il n’y a pas de formule magique, ni de temps imparti : les choses doivent cheminer en nous. Parfois ça ira vite, d’autre fois ça prendra une vie entière. Et les histoires peuvent être utiles à ce cheminement, parce que les romans embarquent le lecteur dans une introspection lente sans injonction de réussite. Dans la littérature, on s’oublie pour un temps avant de revenir à soi, voire de mieux revenir à soi. Ou pas, et ce n’est pas grave. Le prochain livre continuera le voyage.
Je suis persuadée que les histoires sont vivantes. Ce sont elles qui nous choisissent pour les écrire et pour les lire. Vous pensiez faire preuve de libre arbitre lorsque vous choisissez un livre ? Il n’en est rien. Les histoires nous choisissent pour qu’on se les raconte car comme chacun le sait, le hasard n’existe pas et c’est une de ses façons de nous donner une réponse et de modifier notre vision des choses.
En ce moment, ce que je cherche dans une histoire, c’est la consolation qu’elle peut m’apporter, tout en sachant qu’elle ne se présente jamais comme ça. Les histoires nous divertissent. Elles nous libèrent, nous questionnent, nous émeuvent ou nous agacent. Parfois elles soulagent, intriguent, émerveillent ou inquiètent. Souvent elles nous réconfortent, nous passionnent, nous amusent ou nous font pleurer. Parce que c’est là que se niche l’essentiel : chaque histoire permet de s’ouvrir aux émotions et nous aide à aller mieux. Peut-être aussi, nous aident-elles à nous aimer mieux ?
Voilà, chérissez les histoires, qu’elles vous fassent du bien ou qu’elles vous terrifient, parce que c’est ce dont vous avez besoin. Right now.
Mes histoires vous attendent en librairie ou sur les plateformes :
Des papillons sous oxygène - Eyrolles
Rendez-vous à Héyo - BoD
Semer des Graminées - Amazon
Je vous embrasse, bonne semaine.
Nathalie
Pour quelles raisons lisent les copines ?
Véronique : pour bronzer et l’hiver pour me réchauffer près du poêle 😂 mais aussi pour échapper aux difficultés de la vie, découvrir et apprendre.
Valérie : Lire pour s'isoler du monde, même si j'aime lire dans un salon plein de monde, lire pour réfléchir, pour penser à "autre chose" ou ne plus penser...
Ariane : Ça dépend ce que je lis, mais en général parce que j’ai peur d’avoir l’air inculte ❤️
Marie Anne : pour apprendre d’autres « histoires » ou me conforter dans les miennes, selon mes états du moment
Nathalie : Je lis parce que ça m'apaise et ça chasse les infos moroses. Cela me permet de vivre d'autres vies. Je lis parce que ça me procure des émotions. Lire fait partie de ma vie depuis toujours...
Claude : Pour les histoires
Inès : Pour trouver du réconfort
Amal : Pour trouver des réponses …
Céline : Lire pour s’évader… lire pour rêver… lire pour s’interroger… lire pour pleurer… lire pour imaginer… lire pour ouvrir les yeux et le cœur ♥️ (liste non exhaustive bien sûr !)
Nathalie : Pour voyager et m'évader, rencontrer des personnages,...
Élodie : Pour m’évader et laisser mon imagination faire son œuvre 😉
Un moment de plaisir et de détente 😍
Cécilia : Je lis pour m’évader, pour rêver, pour m’interpeller, pour apprendre, pour découvrir, pour m’apaiser, pour bouger mes lignes, pour nourrir mon esprit….
Nathalie : c'est soit pour m'évader, soit pour connaître une belle histoire, soit pour apprendre et me plonger dans une autre époque .
Isabelle : Pour vivre plus grand
Sonia : pour m’évader tout en étant dans mon lit.
Pascale : Pour me détendre, me poser, pour rencontrer des personnages, pour me faire réfléchir, pour me délecter des mots.
Marie Aline : Pour m’évader par les émotions que ça procure.
Christelle : pour me dépayser, penser à autre chose, me détendre, m’endormir, ça dépend des périodes.
« Un livre est un rêve qu’on tient entre ses mains ». Je suis comme toi, complètement hermétique aux livres de développement personnel ou comment-être-heureux-riche-enbonnesante-en50pages.
Et les pannes de lecture m’arrivent parfois après un livre ou histoire qui m’a touché particulièrement à un moment donné. Besoin de rester avec lui même après la dernière page et pendant longtemps.
les pannes de lectures, très vrai .... j'ai pas lu l'ombre du vent je vais y remédier , bises