J’ai passé une bonne partie de la semaine à me demander ce que j’allais bien pouvoir vous raconter aujourd’hui.
Tout a commencé lundi. Les semaines commencent toujours le lundi, peut-être faudrait-il les faire débuter je mercredi pour voir si ça change la donne. En plus, lundi, c’était le blue monday… En vérité tout allait très bien pour moi. Le matin, mon café avait été très bon (je ne m’explique pas pourquoi, alors que j’utilise des capsules, certains matins, mon café est dégueu), mes cheveux me fichaient enfin la paix (après trois semaines à n’en faire qu’à leur tête) (ils font des vagues autour du visage : je déteste ça) et j’avais réussi à rentrer dans un jean malencontreusement passé au sèche linge. Dans la journée j’ai reçu des mails super gentils de gens que je ne connais pas. C’est bizarre d’ailleurs d’en recevoir. Bizarre mais agréable, hein, on ne va pas se mentir.
À force de lire partout sur les réseaux que le troisième lundi de janvier était le pire lundi des cinquante-deux que nous allions vivre tout au long de l’année, que tout le monde avait le blues, que rien n’allait et que tout partait à vau-l’eau, à force de lire l’énumération de tout ce qui foutait en l’air le moral des troupes (je ne vous en fais pas la liste, je m’en voudrais de réactiver le blue monday et de le transformer en grey friday), beh, ce qui devait arriver arriva. Le blues m’a pris à la gorge. Alors, histoire de me changer les idées, j’ai commencé à travailler sur la newsletter. Je me suis installée à mon bureau avec vue imprenable sur l’extérieur.
J’ai dit : je pourrais leur parler de la météo. Pendant de longues minutes j’ai regardé la pluie tomber sans discontinuer (le premier qui me dit qu’il faut de l’eau pour la planète, bla bla bla, je le dézingue). J’ai mesuré l’intérêt d’organiser un débat sur la taille des gouttes, mais j’ai préféré surseoir à cette possibilité, parce que j’en suis arrivée à la conclusion que vous n’aviez aucune envie d’entendre mes lamentations sur la pluie, le ciel hâve (j’aime bien ce mot) et le vent. Je suis météo sensible mais je me soigne. À ma façon. Je me suis jetée sur le chocolat (noir aux noisettes), c’était fini pour mon lundi.
Mardi est arrivé. Mon mari lisait ma précédente newsletter sur sa tablette (oui, je sais, je l’écris le vendredi et il ne la lit que le mardi…)(dois-je le quitter pour ça ?)(vous avez deux heures). Il pose sa tablette et me dit très sérieusement : “je ne sais pas si c’est moi, (déjà, ça commençait mal) mais je tu écris beaucoup sur le fait que tu écris, non ?” J’ai levé les épaules, soufflé un peu et répondu “c’est pas toi” (ce qui voulait dire qu’il n’avait pas tort)(je traduis, au cas où)(j’ai peur de vous perdre avec mes digressions). Quelques heures après, ma mère m’a écrit. On s’écrit souvent dans la journée et là, j’ai nettement vu les mots “tu écris trop” s’afficher dans sa bulle verte. C’était dit avec humour, mais j’ai pensé que celui qui tenait les ficelles de ma vie avait un message à me faire passer. Il était 10h30, j’ai promis de rester le plus loin possible de mon clavier durant la journée (j’ai tenu bon).
Mercredi, j’ai eu une idée extraordinaire. J’ai demandé à GPT (GiPiTi) de quoi je pourrais vous parler. GPT (il faut cliquer sur Try pour essayer) est une application dotée de l’intelligence artificielle qui permet d’obtenir des réponses à une question donnée. Le truc est plutôt bien fichu. Bref. Voilà ce que GPT m’a répondu :
J’ai trouvé son humour un peu déplacé. Que voulait-il dire avec les “nombreux sujets” que je pouvais aborder et que je ne trouvais pas ? Selon lui, il fallait que je vous parle de mon entreprise (ah, ah, ah), de mon expertise en la matière (en avais-je une ?), que je vous informe des info à venir (aucun salon en vue ni aucune dédicace et pour l’instant pas de date de parution du prochain livre). Vous donner des conseils ? Comme si j’avais des conseils à vous donner en la matière ! Si j’en avais, croyez bien que je les appliquerai ! Peut-être des témoignages de clients satisfaits ? Peut-on considérer que les lecteurs qui ont mis des étoiles sur Amazon pour mes romans sont des clients satisfaits ? Oui, sans doute, mais ils commencent à dater un peu … Pour faire court, rien ne me plaisait dans les propositions de GPT. C’était vraiment mal barré cette histoire de newsletter si au bout de la quatrième je n’avais déjà plus de sujet à développer ! Et son truc sur le fait qu’une newsletter devait être intéressante et utile … ah ah ah. N’importe quoi !
Jeudi j’ai pensé aux soldes. C’était parfait les soldes. J’aurais pu me faire passer pour une blogueuse mode en faisant une petite sélection avec des liens dans tous les sens, j’aurais parlé de chaussures, de pantalon de chemises. J’aurais peut-être trouvé un manteau et du maquillage, un sac ou deux. Mais il pleuvait toujours et je n’avais aucune envie de prendre l’eau (rapport à mes cheveux qui me fichaient la paix). Aucune envie non plus de rentrer dans une cabine d’essayage ni d’enfiler un pull qui resterait bloqué au-dessus de ma taille quand je redescendrais les bras.
Il était midi et j’aurais pu vous parler de recettes. Je dois avouer que je cuisine assez bien, mais prendre des photos de chaque étape, tout ça, moi, ça me saoule. Comme je je n’avais toujours pas la moindre idée, après avoir roulé la coque des rois dans laquelle j’avais caché trois fèves, j’ai posé la question sur Instagram, persuadée que dans le lot quelqu’un allait avoir une idée géniale. Il n’y a que mon fils ainé et mon amie Marie Aline qui m’ont répondu (les gens qui regardent les story instagram et qui ne répondent j a m a i s, savent-ils que je les vois aussi ?) Bref, m’apporter une aide quant à ma newsletter n’attirait pas les foules ! Par dessus le marché, mes cheveux avaient recommencé à faire des vagues autour de ma tête. Heureusement que je ne bois pas parce que j’étais à deux doigts de ressembler à Sue Ellen (dans Dallas)(je vous parle d’un temps…). un peu plus tard dans la journée, je sortais de la voiture avec ma mère dans l’oreille (oui, on se téléphone aussi) elle me dit : “tu devrais regarder Véronique gallo sur Instagram, ça fait du bien”. Je ne la connaissais pas et ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je n’étais pas contre le fait de rire un peu. Après une heure de visionnage de ses vidéos, j’ai compris que nous avions le même problème de mèche roulotée autour du visage. Mais pour ce qui est de ma newsletter, elle ne m’avait été d’aucune aide.
Vendredi. En croquant dans une part de galette des rois home made, je demande à mon mari : “peux-tu m’expliquer pourquoi, quand on coupe une galette des rois, on tombe toujours sur la fève ?”
-En même temps, quand tu en mets trois, il y a plus de chance de tomber dessus, non?
-Ça me le fait aussi quand il n’y en a qu’une…
-Tu as des questions existentielles très compliquées m’a-t-il dit en me regardant étrangement.
-T’es pas en train décrire sur les fèves, là… ?
J’ai laissé tomber les fèves.
Il est 10h06. Je suis à nouveau devant mon ordinateur. Il me reste un peu plus de six heures pour trouver une idée extraordinaire. Une de celle que vous adorerez et qui vous fera revenir la semaine prochaine. Beh, oui, c’est quand même le but, que vous reveniez avec des amis que vous aurez invités (mais, non, je ne vous mets pas la pression…) pour que, quand j’aurais des nouvelles de dingue au sujet de mon Entreprise vous puissiez être au courant.
14h50. J’ai un texte sans queue ni tête qui ressemble un peu à ce que Victor et Marie Aline m’ont demandé : un texte qui parle de moi et de mon one-woman-show…
15h18. Existe t-il une formation pour écrire des one-man-show ?
La question de la semaine
À quel goût préférez-vous la tarte ?
J'ai un souvenir ému de la Bourdaloue (aux poires et aux amandes) que faisait ma petite sœur quand nous étions enfants. (Oui, elle faisait des desserts à tomber et cuisinait formidablement bien dès dix ans)
En vrac et pas dans l’ordre
Pour l’instant, je tiens mon challenge inscrit dans mon vision board de faire un dessin par semaine (commencé en décembre). Avant, je veux dire avant quand ma fille n’était pas peintre, c’est-à-dire avant ses trois ans, je peignais. Il y a certains de mes tableaux chez ma mère et ma belle-mère (mes seules fans en la matière). Et, puis, j’ai laissé tomber : ça ne servait pas à grand-chose tout ça. En décembre dernier, j’ai compris (j’ai mis le temps vous me direz) : il n’y a pas besoin d’une utilité pour faire les choses. Juste prendre du plaisir (dans mon vision board il y a écrit : Rien à prouver, juste se faire plaisir)
Je tiens aussi le challenge de choisir une musique par jour pour ma play-list 2023 (on en ai qu’à 20 jours mais ne dit-on pas qu’il en faut 21 pour instaurer une habitude ?)
Voici les entrées de la semaine (pour rappel ce sont des morceaux qui ne sont pas déjà dans mon Spotify, que je fais entrer soit parce que je les ai entendus dans un film, une série ou une pub, soit parce qu'elles me trottent dans la tête au réveil) : She’s gone (Kaptain)(entendu dans la série Année Zéro), Txori, txoria (Mikel Laboa) (mention faite dans le livre “Les gens de Bilbao naissent où ils veulent” de Maria Larrea)(impossible de trouver la version de Joan Baez), La danse des éléphants (Mickey 3D)(tournée promotionnelle, on l’entend partout)(et puis j’adore Mickey 3D depuis Respire), Vanina (Séverine Seba Karst)(Film Un tour chez ma mère de Lucas Lavaine), The Greatest (Cat Power)(fond sonore quand j’ai appelé ma fille), Jardin d’hiver (Emma Peters)(elle me trottait dans la tête au réveil).
L’entrée d’aujourd’hui reste encore à choisir…Si vous avez des idées, je suis preneuse.
Pour lire une newsletter très intéressante, filez lire celle de Géraldine sur les vision board (comment ça j’aurais pu vous parler du mien?)(ça vous aurait intéressé ? )
Alors ?
Si vous avez aimé cette newsletter un peu loufoque, dites le moi, sinon, j’abandonne le format pour passer à des choses plus…, enfin vous voyez …
Une vraie personnalité! Un vrai charisme! Et ça depuis toujours 😉
Ne lâche rien 🙏
j'adore ! sourires garantis ! merci !!! et surtout gardes ta "désorganisation" !