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Sur instagram, vous avez choisi de lire ma folle semaine (vous lirez ma méthode des petits pas la semaine prochaine ;)
Chères lectrices et chers lecteurs,
Patrick, mon mec, et moi, n’étions pas partis une semaine tous les deux en vacances depuis fort longtemps. Je ne parle pas des week-ends de quatre jours que nous avons faits ici ou là, ni des séminaires pro où nous sommes allés avec dress-code imposé, ni des vacances en famille. Non, je vous parle d’une semaine, tous les deux (et en période scolaire).
Nous avions préparé notre départ et averti tout le monde dès le 15 août. Histoire que la rentrée se fasse dans les meilleures conditions et qu’une petite routine se soit installée, nous avions parié sur la troisième semaine de septembre. Il fait encore beau sur la Costa Brava à cette période, l’eau n’est pas trop froide et les touristes sont repartis. Autant vous dire, que cette semaine, je l’attendais de pied ferme : nous partions du vendredi au samedi suivant, les yeux dans le bleu de la mer, des repas pris au restaurant (parce que hein, fallait bien que ce soit des vacances pour moi aussi), de longues balades sur le cami de ronda, quelques baignades lors desquelles on aurait fait “brrrr, elle est froide non ?” avant de sortir en courant (notre plage préférée étant recouverte de galets, on n’aurait pas vraiment couru, mais vous avez compris le principe), des grasses matinées et des siestes (crapuleuses).
Nous sommes partis le vendredi matin, presque étonnés d’être en avance sur l’horaire prévu. Mon mec avait mal au dos depuis quelques jours : “T’en as plein le dos que je lui ai dit, heureusement qu’on prend quelques jours ! Tu vas pouvoir te reposer.” Des amis nous rejoignaient pour passer le week-end, on avait prévu une randonnée, un peu de shopping et quelques pas de danse.
Nous sommes arrivés sous une pluie battante (je suis un peu maudite avec la pluie et rien à faire, je n’arrive pas à apprendre à danser avec elle, j’attends toujours qu’elle passe). Elle n’est pas passée. Elle s’est même transformée en tempête de l’extrême avec coulées de boue, spectacle pyrotechnique sur la mer, et Tambours du Bronx en stéréo. Mon amie a eu tellement peur qu’elle a rêvé toute la nuit que sa voiture était emportée par les flots (ce qui n’est pas arrivé je vous rassure). De mon côté, j’ai passé une nuit hachée entre la tempête et mon mec (mais pas pour les raisons que j’avais espéré)(non, il avait toujours mal au dos). Le lendemain, la jolie balade à Calella et le resto au top me laissaient envisager une éclaircie dans le mercure rétrogradant de mon chéri et tout est très bien allé jusqu’à 15h. Vraiment très bien, même la météo était de la partie. Après, ça s’est gâté : il avait encore mal au dos. Comme il avait souffert toute la nuit, il a préféré faire la sieste (non, inutile d’imaginer quoi que ce soit, à ce niveau de mes vacances, j’avais déjà renoncé) pendant que nous allions nous baigner. Enfin, pendant que je regardais nos amis se baigner (cette histoire de galets avait finalement gagné la partie)
J’ai pensé qu’une petite semaine de calme, c’était pas mal aussi. Sauf que le lundi nous avons testé une toute nouvelle attraction : les ambulances catalanes et le centre des urgences de Palafrugell, le tout, sans carte vitale Européenne. L’ambulancier m’a dit : il va falloir payer à l’hôpital… Il roulait de gros yeux, j’ai eu un peu peur d’y laisser un bras (le dos de mon mari (oui, à ce niveau-là, mon mec était redevenu mon mari) et mon bras, ça faisait beaucoup). Je commençais à m’inquiéter : combien peuvent coûter un transport en ambulance et un séjour aux urgences, voire une hospitalisation ? Comme j’avais juste envie qu’on s’occupe de lui (on n’était que lundi et il nous restait presque une semaine de vacances) j’ai répondu, magnanime, “Bien sûr, pas de souci, je paierai…”, comme si j’avais une carte no limit.
L’ambulance s’est garée sans difficulté, moi non. J’ai fait plusieurs fois le tour de la ville pour finir par me garer chez Lidl, devant la pancarte expliquant qu’il était interdit de se garer dans ce parking pour une autre raison que faire ses courses au supermarché. “Faudrait que je passe acheter un truc…“ j’ai pensé, mais j’avais besoin de rien. Enfin si, d’un mari avec un dos de vingt ans mais Mr Lidl ne pouvait rien pour moi.
Alors qu’une infirmière lui faisait une piqûre (après avoir fait le signe de croix au-dessus de son fessier) puis l’aidait à se relever, j’ai attendu la note dans mes petits souliers, me demandant comment on faisait pour être remboursé des cinq cents euros que j’imaginais être le prix d’un séjour aux urgences à l’étranger. La secrétaire m’a tendu la facture : soixante-dix euros. Ok, au pire si je n’arrivais pas à me faire rembourser, ce n’était pas bien grave. Peut-être que l’Espagne devrait donner des cours de gestion à la France ?
Le médecin a dit pas de voiture pendant 24 heures, on l’a scrupuleusement écouté. On a voyagé du canapé à la chambre en passant par la cuisine et la salle de bains pendant près de trente heures, et j’ai étudié tous les défauts de la peinture réalisée en avril dernier. Tard dans la soirée de mardi j’ai suggéré un petit apéro avec vue sur la mer. Je pensais qu’il était 21 heures, mais arrivés à Cap Sa Sal, il n’était que 19h. La lenteur de la journée avait provoqué en moi une espèce de jet lag. À cette heure-là, en Espagne, rien n’est ouvert. On est rentrés à la maison. Il a eu mal au dos. J’en avais assez de me reposer.
Mercredi à 10h on a repris la route vers Bayonne.
Et maintenant ? Non, ça va mieux, il bosse.
À la semaine prochaine, je vous embrasse.
holala !
ces maris qui sont malades ou se font mal en vacances… (disons que je connais :)
à étudier !
mais tu en as fait un très bon sujet, bravo !
Ca a sûrement été galère pour toi mais merci de nous le raconter avec humour. Ton mari est donc allergique aux vacances?