Notre vie on la vit tous, plus ou moins bien, mais qu'en est-il de notre vraie vie, celle que l’on garde cachée au fond de nos entrailles ?
Voici les 7, 5 conseils à suivre à la lettre pour ne pas vivre ta (vraie) vie :
1. Aie peur
Avoir peur, c'est facile. Il y a l'inconnu si grand et les gens si nombreux. Il y a ce qu'on a acquis et auquel on tient. Il y a tous les garde-fous qu'on a pris soin d'ériger le long de notre chemin. Il y a la routine bien agréable et la certitude que rien de fâcheux ne peut nous arriver quand on se trouve à l’intérieur de notre "zone de confort". Il y a les boules d'enfance qui se rappellent à notre bon souvenir au creux de notre estomac et les genoux écorchés dont on garde les cicatrices. Une chose est sûre, la peur n'évite pas le danger, par contre elle t’empêche d’aller plus loin.
Idée (approuvée par moi) : note toutes les choses que tu rêves de faire en mélangeant les simples et les plus difficiles (idéalement positionne-les sur ton vision-board). Note ce que tu as réussi sur un joli carnet, enlève au fur et à mesure les images de ton mur ou de ton vision-board. C’est en notant les petites avancées que petit à petit, on n’a plus peur.
2. Doute
Et douter c'est aisé parce qu'il y a les "tu n'y arriveras jamais" et les "t'es sûre que ça vaut le coup", les "t'as pas peur?" et les "et si…". Il y a aussi les yeux arrondis à l'annonce d'une décision prise ou d’un choix acté et les doutes des autres viennent percuter les nôtres pour les rendre encore plus gros. Je doute, tu doutes, il doute, nous doutons. C'est du doute que nait la création, parce que c'est lui qui remet en cause nos certitudes et nous pousse en avant, alors ne t’arrête pas à lui.
Aparté personnel : En général, plus je doute, meilleur sera le résultat. L’année dernière par exemple, je n’ai pas douté et ce fut un fiasco.
3. Fais comme d'habitude
Pour être sûre d'avoir les mêmes conséquences, rien ne vaut les mêmes façons de procéder. Si tu ne changes rien, il y a peu de chances que tu parviennes à te réinventer. Alors prends un autre chemin pour aller au boulot, mets des chaussettes dépareillées, modifie ta couleur de cheveux. Change ! Change ton monde et commence par une broutille !
Mémo intime : Je n’aime pas la lingerie (une histoire de soumission de la femme que j’associe à ces petits morceaux de satin)(bref, on a les combats que l’on peut), mais récemment, je suis entrée dans un magasin et j’ai acheté un ensemble rouge. Mon premier ensemble rouge. Et ? Ça change pas mal de choses, même les jours où il n’y a que moi qui le vois.
4. Écoute les autres
Écoute surtout ceux qui t'aiment, parce qu'ils ont aussi peur que toi, si ce n'est plus, parce qu'on a toujours peur pour ceux qu'on aime et qu'on n'est rarement objectif. Écoute ceux qui n'ont rien fait et qui ne voudront pas que tu tentes ta chance de peur que tu les dépasses, que tu les abandonnes, que tu t'envoles. Reste prisonnier de ta fidélité familiale et tiens-toi au rôle que l’on t'a attribué dans la fratrie. Ou alors, écoute ton intuition, ta voix intérieure, suis le vent ou les étoiles filantes, regarde les signes autour de toi et tu sauras.
Petit aparté : je dis souvent à mes enfants qu’il n’y a qu’eux pour savoir quelle est la bonne solution. Je peux les aider à y voir plus clair, déblayer le terrain ou débriefer, mais je ne leur dirai jamais “fais ça”.
5. Laisse-les autres prendre les décisions qui te concernent.
Ils feront en sorte de prendre les décisions qui surtout ne changeront pas leur vie. Comme ils t'aiment, ils savent mieux que toi ce à quoi tu aspires au plus profond de toi. Non ? Non ! Écoute leur opinion, et fais un choix. Le tien.
Si ça n’avait tenu qu’à moi, mes filles ne vivraient pas à Paris et mes fils resteraient à jamais à un jet de pierre de chez moi, mais, si tel était le cas elles n’auraient pas fait la moitié de leur carrière et ils ne seraient pas aussi heureux qu’aujourd’hui (enfin, le dernier a 15 ans, il est encore heureux auprès de moi)(enfin, dans sa chambre)(mais c’est un peu pareil, non ?)
6. Attends le meilleur moment
Demain. Dans 6 mois. À la retraite. Quand je n'aurais plus les enfants à la maison, quand il ne pleuvra plus ou quand les poules auront des dents. En vérité le meilleur moment, c'est maintenant !
J’aime bien une phrase : ne te retourne pas vers le passé, il n’a plus rien à te dire (pas facile, facile quand on est Lion ascendant nostalgie comme moi), mais j’aime bien aussi l’expression : Right now que j’ai écrite au-dessus de mon vision board, juste à côté de “Légèreté”.
7. Fais des tas de choses, sauf ce qui compte vraiment pour toi
La meilleure excuse pour ne pas vivre sa vraie vie c'est "je n'ai pas le temps" de me mettre au sport/ pour écrire/ pour jouer du violoncelle/ pour m'inscrire à la fac/ pour monter sur scène... Rien de plus simple que de s'occuper de tout un tas de choses pour oublier ce qui compte vraiment et ce à quoi on aspire. Le temps, c’est simplement une façon de percevoir le monde. Son monde.
Quand je dis que je n’ai pas le temps de me mettre au sport (parce que le violoncelle c’est fait, m’inscrire à la fac aussi, écrire itou et monter sur scène c’est en cours) je sais pertinemment que ce n’est qu’une façon de me dédouaner parce que je n’ai pas envie ;) Pas toi ?
7,5
Fais les choses avec intention, lourdeur et obstination. Ou fais les avec légèreté. C’est bien la légèreté pour avancer. Et Rigt now aussi.
En vrac
J’écris depuis près de vingt ans. D’abord dans un journal intime, perdu à tout jamais, puis sur des blogs. Le premier s’appelait “Vent fort, mère agitée” et le dernier “From Baiona with love”. Je suis une nomade du blog. Je ne tiens pas en place et suis incapable de faire évoluer sa ligne éditoriale, alors quand ma vie change, je change de blog, ou je me lance dans une newsletter. Dernièrement, une amie m’a dit “je pense à faire une newsletter, mais je réfléchis à la façon de faire pour ne pas me dévoiler…”. Elle ne l’a pas dit, mais à la fin de la phrase, j’ai clairement entendu “pas comme toi”. Je n’ai jamais eu l’impression de dépasser une ligne rouge. J’ai parfois flirté avec elle, oui, bien sûr, mais toujours avec humour même si ça n’a pas toujours plu, mais je crois une chose essentielle : si on veut écrire (sachant que “vouloir” n’est pas le terme approprié, parce que quand on écrit, on a le sentiment de ne pas avoir le choix et de ne pas pouvoir faire autrement) il ne faut pas penser aux lecteurs. Jamais. Sinon, on ne le fait pas. Je ne sais pas si la ligne éditoriale de cette newsletter est cohérente mais j’espère que vous y trouvez ce que vous venez chercher, parce que c’est ça, ma clé : le partage.
Cette semaine, je n’ai écouté aucun podcast, aucun audio livre. Je ne suis pas allée au cinéma. Je n’ai pas fait les magasins et je n’ai pas marché. Je n’ai pas fait six heures de route en deux jours, je ne suis pas allée au restaurant ni dans aucune librairie. Ma chienne a boudé sur son coussin toute la semaine en soufflant, j’ai laissé la pluie tomber avec joie, j’ai fait des beignets aux pommes et un gâteau au yaourt. J’ai laissé les odeurs de cannelle envahir la maison, parce que cette semaine, j’ai travaillé sur le dernier jet de mon prochain roman. Et c’est drôlement bien d’avancer. Avec légèreté.
J’ai aussi travaillé sur mon futur site pro, parce qu’après des mois passés à 1) avoir peur, 2) douter de mes capacités, 3) Continuer à faire comme d’habitude, 4) écouter tout plein de gens, 5) y’a pas de 5, 6) Attendre le meilleur moment, 7) faire tout un tas de choses pour occuper mon temps, j’ai décidé de me lancer… je vous en parle très vite.
La question existentielle
C’est le jour de ta mort, qui voudrais-tu avoir près de toi ? (ok c’est pas super gai, mais elle est importante cette question, non ?)
PS : faut-il un “e” à et demi ?
PS2 : Merci pour les mails que vous m’envoyez en privé. Je peux encore répondre à tous et j’espère y arriver quelque temps.
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Cette newsletter me laisse songeuse : comment concilier tous tes (bons ) conseils avec la responsabilité qui pèse sur mes seules épaules et qui est quand même un sacré frein? Je n’ai pas de réponse et n’en attend pas mais ta newsletter a ce mérite de me rappeler que des petits changements peuvent modifier le ressenti global.
Sinon tu persistes à dire que tu ne fais pas de sport mais marche et yoga c’est pas mal déjà non ?
Si je devais mourir ....
dès demain, je voudrais ma fille , mon mari et toute ma famille afin d’organiser la suite pour elle , qu’elle sente jusqu’au bout que je l’aime et pouvoir clairement donner mes consignes pour son avenir.
Si c’est dans longtemps, ma fille et sa famille a elle 🤞.
D’abord , merci ! Je suis trop contente de te retrouver ici - j’ai mis le temps tu me
Diras -
Ensuite , au secours !!!! Je constate que je suis championne hors categorie pour ne pas vivre ma vraie vie... je coche toutes les cases. Du coup , j’ai bien ri en te lisant , la joie de me reconnaitre sans doute🤣.