Chère lectrice, cher lecteur,
Cette semaine, je me suis laissée aller. Je me suis répétée que j’en avais bien le droit après les mois, la semaine et les derniers jours que je venais de vivre.
J’ai pris le temps de digérer. De profiter du petit nuage sur lequel je m’étais installée. Ce n’est pas que je suis arrivée. Non, bien sûr, je sais pertinemment que tout sera à remettre en jeu au prochain roman. Et à ceux d’après.
Bonjour,
Je suis Nathalie LONGEVIAL, romancière, éditrice externe et coach en écriture. Bienvenue dans ma newsletter : “Vous avez du courrier from Baiona with love”. Nous accueillons aujourd’hui parmi les abonnés à la newsletter : Blandine, Bee, Ken et Samantha.
Pourtant, plusieurs soirs de suite, je me suis couchée en étant satisfaite de ce que j’avais accompli. J’ai pensé à la multitude de petites raisons que j’avais d’être heureuse. Je me suis arrêtée sur ce que j’avais, plutôt que sur ce que je n’avais pas, et j’en ai été apaisée. Je ne méritais aucune médaille, aucun titre honorifique, mais moi, je le savais et c’était suffisant.
Je ne suis pas arrivée à cette constatation par surprise, ni sur un malentendu, non, j’ai travaillé. J’ai cherché longtemps. Parfois, je me suis acharnée. J'ai pris des chemins de traverse, je me suis perdue, je suis retournée en arrière pour mieux recommencer à avancer. J'ai lutté, douté et surtout, j'ai puisé en moi une force insoupçonnée, une patience inattendue, une persévérance de coureur de fond que je ne pensais pas posséder, moi qui aime travailler dans l’urgence.
Me suis-je dépassée ? Je ne sais pas, mais les actions que j’ai longuement planifiées, la discipline que je me suis imposée et l’exigence que j’ai affichée m’ont confortée plutôt que de me perdre dans la fange de la déception (enfin, peut-être que Valérie qui nous lit n’aura pas la même vision ^-^).
J’ai affiné mes perspectives. J’ai regardé un nouvel horizon. Au lieu de viser le maximum, j’ai visé l’optimum*. J’ai choisi ce qui était le plus favorable pour moi. Pour mon économie personnelle. Comme me l’a dit ma maman il y a fort longtemps (dans la cuisine de la rue de La Fontaine du bourreau, devant un papier peint rempli d’artichauts) : “On fait toujours ce qu’il y a de mieux. En tout cas, ce jour-là, ça sera le mieux, le lendemain tu aurais pu encore mieux. Peut-être, mais aujourd’hui, c’est le mieux que tu aies pu faire”. J’ai donc opté pour l’auto édition quand cela me paraissait favorable, les autres fois, j’ai choisi l’édition classique. Je me suis concentrée sur les bonnes critiques, parce que pour dix bonnes et une seule mauvaise, j’avais l’habitude de ne retenir que la mauvaise.
Alors, oui, j’ai assez travaillé.
Je ne me mettrai pas cinq étoiles, parce que je sais qu’on peut toujours mieux faire. Bla, bla, bla. Mais disons, que, si je suis honnête avec moi-même (et avec vous) je me mettrai 4,7. Une note qui laisse une marge de progression tout en validant un niveau élevé, sensé me donner confiance en moi et en mon écriture.
J’ai mis quatre ans, (cinq pour qu’il soit édité) pour produire mon prochain texte alors que pour d’autres je n’ai eu besoin que d’un an. Quand je repense à ces quatre ans, la barre me semble tellement haute que mon coeur s’emballe. Quatre ans ! Serais-je encore capable d’accepter un temps aussi long pour produire un roman ?
Depuis plusieurs mois, je n’arrive pas à écrire. Je veux dire, écrire un texte qui puisse se transformer, un jour, en roman. Au début, j’ai pensé que c’était parce que mon ordinateur avait explosé emportant avec lui quatre textes terminés ou presque. Quelle frustration ! Maintenant que j’en ai un nouveau, j’espère qu’ Un Tango pour Doro, qui n’en finit pas de se faire attendre, est la cause de tous mes maux.
Je me fais confiance. Ça va revenir. J’ai appris que Ça revenait toujours. Parfois Ça prend un peu plus de temps que prévu et ce n’est pas grave. Il faut savoir laisser un texte s’effacer pour pouvoir en commencer un autre. Des sujets attendent que je sois prête et même s’ils piaffent sur la ligne de départ, je les connais bien, ils sont patients.
Je vous embrasse, et vous dis à bientôt (parce que ce sont les vacances et que je serai absente la semaine prochaine)
Nathalie
*Marie Robert @Philosophyissexy
Combien d’étoiles se mettent les copines ?
Elles n’ont pas été nombreuses à s’auto-évaluer. C’est un exercice assez difficile, alors qu’on passe notre temps à noter les restaus, le coiffeur, ou les romans…
Caroline ⭐️⭐️⭐️⭐️
Camille ⭐️⭐️⭐️
Katya ⭐️ (j’ai un peu merdé cette semaine) (merci pour ta franchise, Katya, ça arrive aussi de “merder”. Ça ira mieux la semaine prochaine)
Marie-Aline ⭐️💎⭐️ Pour me féliciter du temps que je m’accorde enfin.
PS: J’ai décidé de ne plus relire mes newsletter dix fois avant de l’envoyer. Il y aura peut-être des coquilles, des fautes, mais il y aura surtout beaucoup plus de spontanéité. Des bisous
Depuis que j’anime mes ateliers d’auto hypnose, je demande aux participants après avoir identifié leurs besoins de se fixer des objectifs SMART pour travailler leur bien être. Désormais je m’impose à moi aussi ces objectifs Spécifiques, Mesurables, atteignables , réalistes et temporellement définis . Je trouve ça hyper encourageant et valorisant . On est dans l’optimum la aussi , pile poil ce dont on a besoin , sans se mettre une pression de dingue. Et on est carrément content de profiter de chacune de nos petites victoires! Alors vu la patience qu’il t’a fallu , je ne peux que t’encourager à profiter de ce moment, vu l’énergie que tu as dépensé pour aboutir à ce que ce superbe livre sorte un jour.
Mais j’avais pas vue la question ?!
J’adore l’auto évaluation, souvent plus dure avec moi même qu’il ne le faudrait mais j’adore !
Je comprends totalement, le moment où il n’y a rien qui vient, c’est un moment difficile.
Mais désormais j’ai choisis dans ces moments là de regarder quelque chose que je n’aurais pas regarder en temps « normal » et ça m’ouvre de nouvelle porte. ✨❤️